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Cahuzac ANI et petits conflits

Publié le 13 avril 2013 par Chezfab

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En ce moment, je me demande ce que les gens ont dans la tête. Ils sont là, pour la majorité, pétrifiés ou stupéfaits par l’affaire Cahuzac. Comme si c’était la première, comme si on ne savait pas depuis des lustres que le pouvoir corrompt tout, que l’ambition n’est que le mot poli pour dire destruction des autres. Et voici que le président des tous les français annonce des non solution pour ce qui est non pas un problème, mais une constante.

Cahuzac aurait menti. Diantre, et alors j’ai envie de dire ? C’est le propre de tous les acteurs de la classe politique. Ils mentent pour être élu, pour avoir le cul au chaud et des émoluments conséquents. On le sait non ? Alors pourquoi jouer les candides ?

Il y a encore des millions de personnes qui participent à cette mascarade qu’est l’élection de représentants, la délégation de pouvoir. Mais ils continuent à être surpris des dérives de ces gens, qui ne sont qu’humains, donc faillibles et surtout gourmands !

Louise Michel l’avait dit : « Le pouvoir est maudit ». Et elle ajoutait « C’est pour cela que je suis anarchiste ». Voilà, le mot est lâché, tel un boulet de canon.

Parce que c’est ça le cœur du problème : les gens ne se font pas confiance dans leur grande majorité. Ils ne font ni confiance à leurs semblables, mais encore moins à eux-mêmes ! C’est l’art d’attendre d’un chef, d’un élu, d’un dieu ou je ne sais quoi une réponse qui se trouve avant tout en soi et en entraide avec les autres.

Nous acceptons sans broncher (pas de manifs par exemple) que l’on fasse la guerre en notre nom, comme si tuer des islamistes désignés allait changer le monde et le rendre plus sûr. Nous acceptons majoritairement que l’on explose nos droits au travers de l’ANI (accord fallacieux piloté par le Medef et entériné par trois syndicats plus là pour garder des places au chaud qu’autre chose) sans réellement se soulever, voir l’ampleur des manifestations…

Certains parlent de résignation. Peut être est-ce cela. Ou peut être que ce mot aussi est une façon de cacher quelque chose de plus profond. Le fait que l’esprit petit bourgeois habite plus de monde que l’on ne l’imagine. Que le capitalisme à réussi son internationale. Et qu’il n’est plus temps de lutter contre, mais de faire contre.

Alors, on pleure, ou on avance ? On commence à faire des choses « à côté / hors » du capitalisme ou on continue à le nourrir ? On continue à croire à l’homme providentiel ou l’on se prend en main ?

L’affaire Cahuzac, ce n’est rien de plus qu’une démonstration de ce qu’est la notion de pouvoir, et de faire quand on y est. La guerre au Mali est une démonstration de décisions prises en notre nom, pour tuer d’autres gens, pour nos « intérêts », qui sont en fait ceux des riches et puissants. En fait, rien ne change car nous restons dans un système pensé et prévu pour donner la place aux dominants. Et laisser vivoter (en occident) ou crever (ailleurs) les dominés.

Seul un sursaut des dominés, pour une abolition du pouvoir, nous sortira d’affaire. Chiche ?


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