Mais c’est de ta faute papa aussi. A toujours me suivre, ne jamais me lâcher de peur que je fasse des conneries. J’adorais tellement petit dérober de la bouffe dans le réfrigérateur, crois-moi il me fallait une dose de mensonge pour affronter ton regard de tueur un bout de jambon dans la bouche alors que nous devions passer à table dans les 5 minutes. Plus tard, bien plus tard lors d’une fête avec des amis, je devais avoir 17 ans, la connerie de dérober des bouteilles de vin sans le demander. Sacrilège. J’ai tenu tête, je m’en souviens encore, « je te jure c’est pas moi » ça résonne encore en moi.
Tu me croiras ou pas mais le jour de l’émission chez Bourdin j’ai pensé à la scène, vraiment, l’ambiance, les copains, le délire, la fumée, les bouteilles qui se vident. Puis ton regard du lendemain. J’étais heureux. T’affronter et te mentir sont mes armes, j’ai combattu durant des années. Me voilà à terre à présent.
Je demande votre pardon. A l’enfant que j’étais. C’est de ma faute, vraiment de ma faute, les yeux dans les yeux il va falloir me croire, cette fois.