En déplaise aux réfractaires aux nouvelles technologies et autres réseaux sociaux virtuels, il fait parfois bon traîner sur Twitter. On peut y dégoter de bien belles découvertes. Ce trio originaire de Philadelphie en fait assurément partie. Pourtant, leur récent "Water On Mars" commence avec une "Lolita" brute de décoffrage, à la façon de Nirvana, et les fidèles lecteurs (oui, oui, il y en a) savent que je ne porte pas spécialement le groupe de Kurt Cobain dans mon coeur. Mais dès le deuxième morceau, on est happé. "Mercury Retrograde" est un miracle de pop song, comme savent si bien les torcher un Lou Barlow à son meilleur. Oui, on est passé à du Sebadoh voire du Dinosaur Jr, sans les guitares démonstratives de J. Mascis. La suite est loin d'être si parfaite, on dénote encore quelques passages en force ("Face Down"), mais elle contient son lot non négligeable de petits moments qui font gentiment dodeliner de la tête. "The Harrowing Wind" renvoie au Pavement de "Cut Your Hair". Le titre éponyme est très bon trip noisy, sale et psychédélique. "Mary Bumble Bee", titre final, est une petite douceur que n'aurait pas renié un Velvet Underground, période "Loaded".
Merci donc à @starsk_y, et même si "Water On Mars" n'est pas le disque de l'année comme il aurait voulu nous faire croire, il remplit aisément son contrat d'excellent album de rock lo-fi. Les Purling Hiss n'ont rien trouvé de nouveau sur Mars, seulement de l'eau, ce qui est encore le meilleur remède pour étancher la soif, non ?
Clip de "Mercury Retrograde" :
Quelques extraits sont en écoute sur le site de leur label ici même.