Denis Robert : « L’évasion des capitaux est un crime contre l’humanité. »

Publié le 13 avril 2013 par Eldon

Ragemag

Deux ans après la fin de ses procès contre Clearstream, Denis Robert, le Rambo de l’investigation, parti à l’assaut des paradis fiscaux dix ans avant tout le monde, revient à la tête d’une maison de production, Citizen Films. Après avoir produit un premier documentaire sur Florange (Florange, dernier carré, de Tristan Thil), il enchaîne, cette fois derrière la caméra, sur une seconde enquête : Les Munch, soudés à jamais retrace une occupation d’usine en Lorraine au début des années 1980 par les soudeurs de la société Munch, dans un parallèle émouvant avec les luttes d’aujourd’hui. C’est à l’occasion de sa projection à la Scam qu’on s’est retrouvés pour discuter projets, actualité et politique.

Bonjour Denis Robert… Vous avez confirmé en janvier 2013 sur Facebook et sur le site d’Erwann Gaucher que vous vous apprêtiez à lancer un site internet d’information, « Infodujour ». La famille des pure players commence à être très grande. Quelles sont les spécificités de votre projet ?

La grande spécificité d’Infodujour, d’abord, c’est son nom. « Infodujour » donc, c’est très facilement identifiable et repérable, et c’est surtout un site d’information nationale et régionale, avec des décrochages et des journalistes dans les 22 régions de France. Le site, formellement, est presque prêt. J’ai eu le bonheur ou le malheur, je ne sais pas, de mettre un petit mot sur Facebook en prévenant que ce n’était pas des embauches, qu’on n’était pas sûrs, qu’on n’avait pas le financement. J’ai eu 400 CV en même pas 24 heures et à la fin de la semaine, alors que j’ai prévenu que c’était même plus la peine d’en envoyer, j’en ai eu 1400, ce qui dit l’état de cette profession. J’ai reçu beaucoup de profils super intéressants, des gens avec qui on a envie de travailler.

« J’ai eu 400 CV en même pas 24 heures et à la fin de la semaine, alors que j’ai prévenu que c’était même plus la peine d’en envoyer, j’en ai eu 1400, ce qui dit l’état de cette profession. »

Simplement, là, mon problème du moment, qui dure depuis le mois de janvier, c’est le financement – le financement, et l’indépendance du titre. Et, au départ, on est trois amis qui avons lancé cette idée, Thierry Gadault, Marcel Gay et moi. On a développé cette idée, ça fonctionne bien. Mais après, comme on ne compte pas beaucoup sur la publicité, ça va être un site qui va fonctionner dans le plan de financement peu sur la publicité, et surtout sur des abonnements et sur des achats à l’article, avec des choses comme ça un peu spéciales. Il y a plein de secrets de fabrication que je ne veux pas trop livrer là. On est pour l’instant dans une phase de recherche de partenaires et on en a déjà quelques-uns. Pour que ça fonctionne, il nous faut 6 millions d’euros, par an. On équilibre en 3 ans. C’est beaucoup. On en a déjà pas mal, mais après il faut voir. On ne peut pas démarrer si on n’est pas sûrs de réussir. On n’est jamais sûr de réussir. Je préfère attendre, si je sens qu’on va s’essouffler trop vite.

Ce qui est marquant dans ce projet, finalement, c’est que pour beaucoup, vous êtes le journaliste qui est parti seul, avec sa bite et son couteau, à l’assaut de Clearstream. Mais maintenant, tout ça, c’est fini. Aujourd’hui, tout est institutionnalisé. Les grands scandales sont sortis par des pure players comme Mediapart ou par des consortiums internationaux de journalistes comme l’ICIJ. Est-ce que vous déplorez cette institutionnalisation ?

Pas du tout. Je ne pense pas que ce soit une institutionnalisation. D’ailleurs ce que vous appelez un scandale, donc une affaire, doit être par définition imprévu pour l’institution. Ensuite, quand ça sort il y a effectivement des verrous, des réécritures qui se mettent en place pour banaliser, noyer, travestir. Si c’est ça l’institutionnalisation alors d’accord ; le système médiatico-politique a une increvable capacité à s’institutionnaliser. Les journalistes doivent toujours lutter contre ce mouvement.

J’ai posté cet après-midi un message sur Facebook, parce que je lisais Le Monde d’hier et d’aujourd’hui (éditions du 5 et du 6 avril 2013, NDLR). Et je suis quand même scotché de voir que ces journalistes institutionnalisés – comme vous dîtes –, redécouvrent la lune concernant la lutte contre les paradis fiscaux. Mais ne vous méprenez pas sur mon propos, cet Offshore Leaks, si c’est vraiment ce qu’écrivent les sites américains, peut devenir un tsunami en matière de quantité d’informations qui va progressivement déferler dans les médias. Et si Le Monde fait son travail d’élucidation et de divulgation, c’est tant mieux. Mais là, leurs papiers en une où on fait semblant de découvrir que les banques françaises comme BNP ou le Crédit agricole ont vendu du offshore à leurs clients, c’est une attitude, comment dire… Pfff… Je sais même plus comment la définir. Puérile ? Là encore je ne veux pas qu’on se méprenne. Je n’ai aucune rancœur, j’ai gagné mes procès, donc tout va bien pour moi, mais il faut se souvenir qu’il y a dix ans, j’écrivais exactement la même chose en exhibant des preuves. Et que ce même journal et en l’occurrence la même journaliste prenaient la défense des banques, de Clearstream et de l’Institution en minimisant mon travail.

« Ces journalistes institutionnalisés (…) redécouvrent la lune. »

« BNP Paribas a un compte à Singapour », la belle affaire, dans mes livres et dans mes films, j’en ai trouvé cinquante des comptes à Singapour, plus à Vanuatu, plus à Caïman, etc. Toutes les grandes banques françaises ont des filiales là-bas. J’ai interrogé Jean-Claude Trichet, le gouverneur de la Banque de France à l’époque, pour lui demander comment se contrôlaient ces filiales. Il m’a répondu, on le voit dans mon film L’affaire Clearstream : « Ça dépend de la législation des filiales, pas de la législation française. » La boucle était bouclée. C’était un formidable aveu. Personne ne l’a repris. Personne ne l’a interrogé ensuite là-dessus. D’ailleurs le même Trichet me le dit face caméra : « Si je veux faire une interview, Monsieur Robert, je choisis mes moments et je ne réponds pas aux gens comme vous. Je vais à RTL ou à Europe 1. » Passons…

Pourquoi avoir travaillé seul, en indépendant ?

Je n’ai jamais voulu le sortir seul ce truc. À l’époque, en 2001, je suis allé voir une vingtaine de journalistes avec mon éditeur avant la sortie du livre. Certains, peu, ont suivi, d’autres ont pris des pincettes, parce qu’à l’époque, j’allais à l’encontre de l’idéologie dominante, le rouleau compresseur bancaire. Cette idéologie, c’est au-delà du libéralisme. C’est un monde complètement voué aux banques. La plupart des journalistes, des fabricants de news, travaillaient dans la foulée de ces lobbyistes-là.

Aujourd’hui je lis cet article dans Le Monde et ça me fait sourire, parce que la journaliste va faire unreportage à Madrid pour récupérer ces documents, elle dit « je » dans l’article. On a l’impression en la lisant qu’elle est en train de faire un reportage de guerre alors qu’elle fait quoi ? Elle va récupérer des listings que lui file un confrère espagnol. Là, on sent que ça frissonne. Je trouve ça drôle. C’est de lacommedia dell’arte. Et je suis ravi que ça sorte. Plus Le Monde sortira des affaires, plus ils attaqueront – avec des billes – ce système, mieux ce sera. C’est un journal que je lis aujourd’hui avec plaisir. Comme je lis Mediapart ou les pages France du Nouvel Obs ou Libé quand ils font un papier sur Bowie. La presse papier n’est pas morte. Elle en danger. Et il faut qu’elle se bouge. Quant à la presse numérique, les pure players, il ne faut pas se leurrer. A part Mediapart, c’est pas terrible. Et Mediapart, on oublie de le rappeler, même s’ils gagnent des abonnés, ils sont très endettés.

Pour continuer sur le journalisme de manière générale… Qu’est-ce qui sauvera le journalisme ? Est-ce que c’est XXI, ou est-ce que c’est…


Je réfléchis beaucoup à ça, puisque XXI ce sont mes amis, c’est mon éditeur, Laurent Beccaria. On a souvent parlé ensemble de cette revue. Et ce avant qu’elle existe. Ce qu’ils font, c’est du journalisme, j’allais dire, de niche. Vous savez, c’est comme dans l’agro-alimentaire. Il y a l’épicerie fine qui va s’en sortir. Il y a tous les gens qui ont une idée très précise de ce qu’ils font, qui ont une vision et qui apportent une valeur ajoutée. XXI, c’est ces grands papiers. Eux ils ont trouvé un public, ce qui n’était pas évident. Laurent, au départ, tout le monde lui disait : « Tu vas te planter. » Son truc marche, c’est un succès, c’est formidable. En même temps, c’est un trimestriel, c’est pas un journal qui change le monde dans le sens où il fait l’actualité. C’est du journalisme littéraire, les gens qui écrivent se font plaisir, on découvre des univers.

Mais bon, le journalisme au quotidien, c’est une autre paire de manche. Et à ce niveau-là, il y a du taf pour le sauver. La profession se paupérise. Il est terrible l’état financier et économique des journaux, en province comme à Paris. Il est terrible le statut d’esclaves des pigistes. Alain Accardo a dénoncé tout ça il y a longtemps. Les mediaworkers… Ce qui sauvera le journalisme, ce sont les créations de nouveaux médias, de sites créatifs et réactifs. Quand les gens comprendront que l’information a un coût. On est dans une période où les démocraties sont en danger. Parce que l’Information et ses systèmes de propagation et de fabrication sont fragilisés et en danger. Après, il y a le souci du financement et de la propriété des titres. Il faut que ce soit d’autres gens qui financent la presse que les vendeurs d’armes et les banquiers. En même temps, tout n’est pas noir. Le Figaro par exemple fait des efforts louables sur internet… Libération, par contre, est dans une mauvaise passe. Ils font du journalisme de commentaire, plus du tout de journalisme d’enquête. Quand on fait sa une sur la poésie de Michel Houellebecq que par ailleurs j’aime bien, c’est pas loin d’être plié. Surtout que l’interview n’était pas terrible. Je reste attaché à ce journal. Je ne veux pas jeter la pierre à ceux qui le font en ce moment. Ce ne doit pas être tous les jours simples. Mais bon…

« La presse numérique, les pure players, il ne faut pas se leurrer. A partMediapart, c’est pas terrible. »

Est-ce que le Offshore Leaks, c’est le Messie que vous cherchiez en vous lançant dans Clearstream ?

Ça va permettre, je l’espère, d’approfondir la compréhension du fonctionnement des circuits financiers. Ils ont eu accès à des documents visiblement extraordinaires. Moi, j’avais des microfiches et des listings. Pour faire le lien entre chaque opération et un nom, il  fallait un temps fou, et j’étais seul avec Pascal Lorent avec qui j’ai fait les films et mon éditeur. Aujourd’hui, c’est plus facile, les journaux jouent le jeu, c’est un travail d’équipe. Celui qui a révolutionné la presse, c’est Julian Assange. Quant aux politiques, ils savaient tout ça, depuis longtemps. Ils ne font rien de tangible alors qu’ils en auraient la possibilité. La cour de cassation a jugé en 2011 que mes livres et mes films n’étaient plus diffamatoires. Donc on peut reprendre mes propos et accusations contre Clearstream, sans être poursuivis. En particulier qu’avec la bénédiction du Luxembourg, cette multinationale donne à ses clients la possibilité à grande échelle de dissimuler des transactions. Je peux le dire. Vous pouvez l’écrire. Et pourtant rien ne se passe. La boîte tourne comme si rien ne s’était passé. Il n’y a pas un paradoxe là ? Parce que l’enjeu, derrière ces articles, ces livres, ces révélations, c’est la dilapidation de l’argent public, de l’argent des ouvriers, des gens qui travaillent. C’est ce blé-là qui, in fine, disparaît dans les paradis fiscaux. Des boîtes noires comme Clearstream, ou à une plus petite échelle comme ces sociétés de services financiers offshore d’où viennent les documents du Monde, participent à cette évasion de capitaux. Dans un spectacle formidable joué en ce moment un peu partout en Europe et auquel j’ai participé, L’Iceberg, je dis « l’évasion des capitaux est un crime contre l’humanité ».

« Clearstream, (…) cette multinationale donne à ses clients la possibilité à grande échelle de dissimuler des transactions. Je peux le dire. Vous pouvez l’écrire. Et pourtant rien ne se passe. »

C’est une vieille idée qui reprend forme en ce moment… Dans Portrait de Groupe avant démolition, je le disais déjà en faisant un lien entre l’agent de fiduciaire suisse qui participait au vol des démocraties et la mort d’un SDF sur un banc. Le type appuie sur un clavier d’ordinateur et en bout de chaîne, un type s’effondre sur un banc.

Pourquoi les politiques ne font-ils rien ? Est-ce que Hollande, les socialistes, peuvent y changer quelque chose ?

En entendant François Hollande au Bourget et sa sortie : « L’ennemi, c’est la finance sans visage », je n’y ai pas cru. Je sentais déjà le coup de bluff, même si c’était plaisant à entendre. Le problème n’est pas français, mais européen et mondial. L’affaire Cahuzac et tout ce qui va sortir vont peut-être pousser le gouvernement à prendre des initiatives nouvelles. D’autant qu’à droite, ils n’ont pas une once de crédibilité pour apporter la contradiction. Ce ne sont quand même pas Copé, l’ami de Takieddine, ou Wauquiez qui peuvent donner des leçons là-dessus. Wauquiez, pour financer son parti politique Oxygène est allé faire la manche à Londres, en organisant un dîner avec des traders de Goldman Sachs ou de Barclays… Ils n’ont pas une once de crédibilité pour faire la morale aux socialistes. Et pourtant, la plupart des porte-micros continuent à leur demander leur avis. Sans jamais leur rappeler d’où ils viennent et ce qu’ils ont fait.

« L’affaire Cahuzac et tout ce qui va sortir vont peut-être pousser le gouvernement à prendre des initiatives nouvelles. »

Cahuzac, Augier, c’est la mort de la République ?

La République n’est pas morte, elle est solide. Simplement, les tenants du pouvoir font beaucoup pour fabriquer une catastrophe. L’arrivée du Front National au pouvoir, c’est pour demain à ce rythme. On voit bien que les barons de l’UMP frissonnent à l’idée de se rapprocher du FN. Et, contrairement à Besancenot ou Mélenchon, je ne crois pas que l’insurrection populaire soit la panacée. Je vois pas comment tout cela peut déboucher sur quelque chose d’apaisé. Quand j’étais à la fac, je croyais en la Révolution. Un truc non violent à la Gandhi. Aujourd’hui, il ne faut plus rêver. Ce sera violent si la rue s’en mêle. Le président de la République a la responsabilité de la médiation entre ce que dit la rue et ce que propose le politique. Ça passe par changer les hommes aux manettes. Ça passe aussi par une traque de l’argent noir. Il va devoir se battre contre le Luxembourg, la City qui est une sorte de Lunapark fiscal, Francfort qui devient la clé de voûte bancaire en Europe, et les paradis fiscaux comme l’Autriche, Andorre, les îles anglo-normandes, beaucoup plus violemment et efficacement qu’on l’a fait jusqu’alors. Hollande, je continue à ne lui voir aucun recours en ce moment. Je vois bien dans quelle contradiction il est. Ce n’est pas la mort de la République, mais la République tangue…

Quand on se plonge dans tout ça, dans ces documents sur l’évasion fiscale, on tisse un réseau d’éléments qui prouve quelque chose, sans le montrer directement. Ce type de raisonnement, ça fonctionne de la même manière que la paranoïa. Vous faites comment, pour pas tomber là-dedans ?

Je ne comprends pas très bien la question. Les liens qui sont faits, ils existent, on voit bien des tendances, on voit bien des flux, on identifie des noms, des compagnies. Par exemple que des multinationales comme Siemens, Unilever ou Accor-Wagons-Lits avaient des comptes cachés dans Clearstream. Ou que des informaticiens étaient chargés d’effacer des transactions. Ou que plus de 6000 comptes étaient ouverts et actifs dans 42 paradis fiscaux. Quand mes révélations sont sorties, Clearstream a payé un auditeur 16 millions d’euros pour se blanchir. Mais le rapport d’audit, même édulcoré, était tellement pourri pour eux, qu’ils ne l’ont jamais sorti. J’ai enrichi les auditeurs d’Arthur Andersen et d’Ernst and Young. 16 millions pour rien, c’est pas mal, non ? C’est un bel aveu… Je ne vois pas où est la paranoïa là-dedans, c’est au contraire très concret.

L’art, le roman, les films, c’est pour se soigner des souffrances du journaliste, ou ce sont des passions en soi ?

Clearstream, c’est un accident qui a duré 10 ans, c’est juste un accident. Ça a donné une image de moi qui n’est pas moi. Avant Clearstream, je faisais la une de Lire, pour mes romans, on m’invitait dans des émissions comme romancier. Le journalisme a toujours compté pour moi mais j’avais décidé de moins m’impliquer pour écrire. Et puis Clearstream est arrivé avec son lot de plaintes et d’emmerdements. Il fallait résister, tenir. C’est passé, maintenant. La peinture est arrivée parce qu’on a censuré un de mes livres. Le silence qui a accompagné cette censure était si assourdissant que j’ai cherché une issue. Je l’ai trouvée grâce à deux amis galeristes qui m’ont encouragé et offert un peu de paix dans un atelier à Paris. C’est cette aventure qui dure aujourd’hui avec la galerie W qui vend et expose mes toiles… Je découvre cette surface blanche, les craies grasses, les pinceaux à poils très durs… J’ai un rapport matériel, physique et intuitif à la peinture. Ça fait un moment que je suis pas allé à l’atelier. J’accumule des images. Quand j’y serai, ce sera violent, je le sens. Il y a aussi le mot, que je travaille comme un matériau. Ces dernières années, j’ai vécu grâce à ces toiles. En ce moment, ce travail-là et l’écriture me manquent. Je suis pas très heureux. Je passe beaucoup trop de temps à produire des films et à faire vivre Citizen films.

Et quand le parti de Jean-Luc Mélenchon parle des 17 salopards de l’Europe, ça vous évoque quoi ?

Mélenchon se plante gravement en ce moment. Il hurle avec les loups. Il n’a, à mes yeux, pas du tout le bon positionnement. La bonne attitude. Il devrait être beaucoup plus patient, pédagogue. Il devrait proposer plutôt qu’invectiver. Le PS le snobe. Et alors ? S’il veut mettre en application ses idées qui sont plutôt justes et généreuses quand on le lit, il doit s’y prendre autrement. Il est trop intelligent pour ne pas le savoir. À croire qu’il se sent bien dans la posture de l’emmerdeur et du gueulard.

« Mélenchon se plante gravement en ce moment. Il hurle avec les loups. »

Vous avez des exemples ?

Sur Chypre et les « Salopards » de Delapierre, c’était complètement à côté de la plaque. Bien sûr, ça permet qu’on parle d’eux, du Parti de Gauche. Mais au-delà du vocabulaire, ce qu’ils avaient à dire était sans fondement. Pour une fois que l’UE s’attaquait à un paradis fiscal, il fallait dire bravo. Continuez. Attaquez-vous à la City et au Luxembourg maintenant. Vouloir défendre les ouvriers chypriotes, c’est de la manipulation d’oligarques. C’était stupide de tomber dans ce piège.

Liens :
  • Citizen Films, la société de production de Denis Robert ;
  • l’interview d’Edwy Plenel par Benjamin Sire ;
  • une petite introduction au Offshore Leaks ;
  • le site de l’ICIJ, l’International Consortium of Investigative Journalists qui a sorti les dossiers de l’Offshore Leaks ;
  • Journalisme Web : sommes-nous devenus des putes à clics ?, par Arthur Scheuer.

Source: Ragemag