Bolivie – Rurrenabaque ou le Livre de la Jungle

15h de bus, 35mn d’avion, 10mn de moto et quelques péripéties plus tard, nous voilà arrivées à Rurrenabaque, une “petite” ville de 14 000 habitants, entre le Rio Beni et le Parque National Madidi.

Nous sommes maintenant quasiment au niveau de la mer, dans la partie amazonienne de la Bolivie et on se croirait carrément dans un autre pays !! La foret est luxuriante, il fait une chaleur étouffante, avec un taux d’humidité qui doit s’approcher des 100% et la majorité des véhicules sont des motos… un léger parfum d’Asie.

Le lendemain de notre arrivée, nous partons avec trois autres français et un suisse pour un trek de 4 jours, avec l’agence Mogli Adventure, très largement recommandée sur Trip Advisor.

Information importante : Depuis ce matin, le zoom de mon appareil photo, qui est à l’origine un 18-200, s’est transformé en 40-80. C’est-à-dire qu’ il est bloqué entre un zoom par 3 et un zoom par 5, il marche toujours, mais plus de grand angle ni de gros plans.

C’est partit pour la jungle!

Nous passons les deux premiers jours dans la jungle, guidés par Feizar et accompagnés de Lazaro, notre cuisinier, à chercher les animaux, découvrir les secrets de la flore, écouter tantôt le lourd silence, tantôt les nombreux bruits qui nous entourent. Feizar est un indien natif d’une commune plus au nord de la Bolivie, un excellent guide, aussi sympa qu’intéressant! Il connait la jungle comme sa poche mais s’intéresse aussi aux autres cultures, connait 4 langues et à déjà visité l’Europe du haut de ses 28 ans. Il tire à l’arc, parle aux animaux et me fait aussi beaucoup penser à Moogli du Livre de la Jungle ou bien Mimi-Siku dans “Un Indien dans la ville” !! (Nous avons même croisé Maitika, sa copine la tarentule).

Feizar

Cette partie du trek est la plus physique car nous devons chacun porter dans notre sac à dos notre matériel de campement (moustiquaire, tapis de sol, sacs de couchage… Nous dormons à même le sol), nos affaires, ainsi qu’une partie de la nourriture pour les prochains repas , la chaleur et l’humidité rendent l’air étouffant sous les arbres, nous servons de repas aux moustiques et autres insectes plus ou moins gros et ne pouvons pas prendre de douche pendant plus de 48h alors que nous transpirons du matin au soir (et même la nuit).

La forêt luxuriante aux alentours de Rurre

Feizar nous apprend le rituel de la coca; le soir nous faisons une petite cérémonie pour Pachamama, la Terre Mère (pour ceux qui n’auraient pas suivi le dernier article). Le lendemain, nous marchons à nouveau plusieurs heures avant d’arriver à une petite communauté où nous passerons notre deuxième nuit. On nous y apprend l’artisanat local et nous fabriquons des bijoux à base de graines, de coco et de dents de caïmans.

Une petite de 12 ans de la communauté qui fabrique un tissu qui servira à fabriquer des petits sacs pour les feuilles de coca.

Des poussins sauvages (très sauvages!)

De retour à Rurrenabaque le temps d’une courte douche et d’un bon petit dej, nous repartons rapidement pour la pampa. Si ce mot vous fait penser à des paysages d’Afrique, secs et parsemés de quelques rares arbres, c’est tout le contraire! La pampa amazonienne est une étendue d’eau à perte de vue, recouverte d’arbres, de diverses plantes et peuplée de toutes sorte d’animaux, sur laquelle nous naviguons en bateau.

Nous y avons aperçu de nombreux oiseaux, des singes, jaunes, hurleurs, cappuccino, des paresseux, des alligators et des dauphins roses. Contrairement à ceux de la jungle, les animaux de la pampa sont peu sauvages et il est beaucoup plus facile de les apercevoir. Les moustiques aussi sont moins sauvages, et nous nous sommes fait dévorer peut être même plus que les premiers jours.

Une dernière journée à Rurrenabaque, repos bien mérité, avant de rentrer à La Paz et retourner dans le froid et la civilisation, à bord de notre petit coucou à hélices!