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Le jour où mes yeux ont croisé la perfection

Publié le 12 avril 2013 par Pimprenelle2

Vous avez une réputation, celle de voyager léger. Cette fois encore vous avez été à sa hauteur, et n’avez empli, au cordeau, que la moitié d’une petite valise. Vous avez été récompensée par un c’est tout, tu ne prends que ça, ce qui de la part d’un homme ne peut être qu’un compliment. Alors bien sûr vous avez été quelque peu tentée d’en rajouter. Et puis vous vous êtes montrée forte et avez su résister.

Car, après consultation de la météo, tout y était, petites robes et leggings, un jeans, une jupe longue et maints Tshirts assortis, deux sweats à capuche, un sautoir, une écharpe et des ballerines. Et ce dont vous étiez le plus fière, résidait dans votre trousse de maquillage : un rouge à lèvres, un crayon pour les yeux un autre pour les sourcils. Vous étiez parée pour toute éventualité. Par ailleurs vous ne partiez ni au fin fond du Larzac, ni du Sahel, au cas où vous auriez oublié un détail essentiel, ce qui ne pouvait se produire puisque vous aviez pensé à tout vous auriez une bonne excuse pour un peu de shopping.

Mais vous vous étiez promis de ne presque rien acheter, à moins d’un gros coup de cœur, un machin auquel vous ne pourriez résister. Raisonnable, voilà comment vous vous plaisez à vous définir. Quoique, mais bon là n’est pas mon sujet.

Le problème que vous avez dû sentir venir, vous l’avez rencontré en salle de bain, en croisant votre visage dans cette invention démoniaque, le miroir grossissant ! N’étant pas masochiste, chez vous cet instrument a disparu au fond d’un placard, et ne voulez pas savoir lequel, car au fil du temps vous le savez, dans l’ensemble vous vous aimez bien, mais à y regarder de près … rien ne va plus … Alors là, après des heures de transports, un vol en avion, une rhinite allergique, l’impitoyable reflet que vous y avez croisé ne pouvait que gâcher vos vacances. Rien n’allait plus, cette vision obsédante vous collait aux baskets, fallait réagir. Ce que vous avez fait en accumulant les couches de crèmes hydratantes, en rajoutant au grès de vos haltes, mais surtout surtout il vous fallait un trompe couillon, un suivez mon regard de braise jeune homme, un crayon khôl intense. Alors vous vous êtes offert une folie de chez Bobbie Brown, un noir pas vraiment noir, que vous ne sauriez définir, une couleur divine nommée Mahogany, que vous avez essayé sur votre main, et que vous n’arriviez plus à effacer. Vous avez agi contrairement à vos habitudes, à l’impulsion, séduite par la nouveauté, enfin pour vous car, à votre connaissance, dans votre ville cette marque est introuvable, sans recherche sur les forums, sans avis d’addict’beautés.

C’est ainsi que vous avez découvert, que tout ce qui est écrit n’est pas vérité, parce que ce crayon c’est révélé génial sur vous, que jamais vous n’en aviez possédé un à la tenue aussi parfaite, et que non contrairement à ce que vous avez lu ultérieurement, pas d’œil de panda, même dans ce putain de miroir grossissant.

Et maintenant vous vous interrogez : si vous ne pouvez avoir confiance dans les testeuses anonymes, comment allez vous faire dorénavant ?…

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Classé dans:humeur Tagged: Bobbie Brown

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