Il me semble que j'avais un jour écrit ici que j'en avais fini avec tous les disques qui laissaient trop de place à l'excès de décibels. J'avais même du faire un serment, c'était peut-être pour 2013, ou alors 2012 ou 1997, je ne sais plus vraiment.
Mais une fois de plus, heureusement que je ne me suis pas écouté, car j'aurais alors coupé X'ed de Tera Melos après quelques minutes d'écoute, sans me douter que derrière ces poussées sonores intempestives pouvaient se cacher finesse et intelligence.Une fois de plus toujours, j'en rajoute il est vrai un petit peu, avant les explosions et le final en larsens, Weird Circles commence comme du math-rock, et bien que j'aurais aussi pu lâcher au début de New Chlorine, j'étais en réalité déjà accroché.Oui, en réalité cet album emporte, à la manière de curieux cercles justement, on subit une certaine hypnose erratique sous l'effet de l'association de cette nappe répétitive et d'inserts gorgés de bravoure. Si bien que si le fond, par sa régularité nous rappelle souvent son existence, on a clairement l'impression d'écouter un disque sans aucune ligne de conduite, alors que, d'un bout à l'autre, la direction est maitrisée.
À ce jeu là, Sunburn est un exemple parfait : le travail, tant sur les changements de rythmes que d'intensité, est remarquable.Cet album développe une énorme puissance pour te tirer dans un sens et te pousser dans l'autre en même temps. Clairement, un disque comme ça, on l'écoute.
Et tu peux commencer par Melody 9, qui fait lui aussi tous les trucs dont je t'ai parlé, mais en pire, live oblige.