La Femme – Psycho Tropical Berlin

Publié le 12 avril 2013 par Sywebzine @Saturdays_Youth

Psycho Tropical Berlin est sûrement l’un des albums les plus attendus du de ce début d’année 2013. Attendu d’autant plus ardemment que le groupe a signé récemment un contrat d’édition chez une major, autant dire que cet album était attendu au tournant. La Femme, c’est un peu notre fierté française à nous, alors on ne veut pas être déçus.

Sur cet album, on retrouve avec plaisir quelques chansons déjà connues comme Antitaxi ou Sur la Planche 2013, dans des versions certes un peu plus radiophoniques, mais là n’est pas le principal problème de ce pourtant bon album (outre cette pochette affreuse et ce titre encore pire).

Psycho Tropical Berlin semble hésiter entre ambiances bizarres et épurées et bruits violents, sans jamais se décider. Et c’est là la principale faiblesse de cet album. Il n’est ni vraiment étrange, ni vraiment bruyant, il est pop. Les influences audibles de La Femme se situant pourtant du côté du pointu (on citera particulièrement Taxi Girl sur Si un Jour, ou Gainsbourg grande époque sur Hypsoline), l’ensemble reste vraiment accessible, pop,  radio, et s’éloigne un peu de ce à quoi La Femme nous avaient habitués. L’ancienne version de Sur La Planche, ou Paris 2012, étaient bien plus bordéliques. From Tchernobyl With Love (qui apparaît en bonus) sera celle qui aura le plus souffert de ce changement. Autrefois teintée d’une atmosphère complètement anxiogène (et les masques à gaz portés par le groupe en live n’y sont pas pour rien), on se demande bien ce que fout le reggae là-dedans. Gainsbourg mauvaise époque ?

Ce que les puristes reprocheront donc à La Femme, et peut-être même avec une pointe de mauvaise foi, c’est d’avoir réenregistré de bons morceaux pour être diffusables en radio. Mais comme on est de bonne foi, on le dit, cet album est un bon album. Sûrement pas de ceux qui cassent trois pattes à un canard, mais on se souviendra sûrement longtemps de chansons comme Si Un Jour ou Saisis La Corde, qui sont d’excellentes découvertes. Finalement, cet album n’est sûrement pas ce que les fans de la première heure attendaient, mais ce n’est pas grave, ceux-là ne sont jamais contents. Et puis, on enlève deux secondes nos chapeaux d’esthètes intello et on se dit que si La Femme passe à la radio (ou ailleurs), c’est bien, parce que ça changera de la mer** habituelle. J’en profite aussi pour exprimer mon amour éternel pour Le Blues de Françoise, même si t’es pas belle quand t’es molle, je t’aime quand même. Moulinex.

 

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