Bien que ces mouvements de grèves à répétition soient le fait de syndicats estudiantins, en grande partie, certains, par acquis de conscience, ont estimé que l’année universitaire se devait tout de même d’être sauvée. C’est ce point unique qui était inscrit à l’ordre du jour de l’Assemblée Générale qui a réunit les étudiants vendredi dernier au sein du campus universitaire. Selon Freddy Koula, porte parole des étudiants, cité par le quotidien "L’Union", les étudiants, à l’issue de cette marche qui s’est déroulée dans de bonnes conditions, ont été rassurés par le Premier Ministre. "Nous avons enregistré une forte mobilisation des étudiants. Ça veut dire qu’en dépit de la légitimité de nos revendications, beaucoup sont pour la reprise des cours. Nous avons rencontré le Premier Ministre Raymond Ndong Sima, qui nous a dit que les négociations se poursuivaient et que tout était en bonne voie. Notre objectif était surtout d’interpeller le gouvernement ainsi que nos enseignants sur la nécessité de trouver un terrain d’entente parce que notre année est en train de se gâcher".
Le regain de tension au sein du milieu universitaire gabonais date du mois de février dernier. Depuis cette période, l’entrée principale de l’Université Omar Bongo et l’intérieur du campus universitaire sont les théâtres d’affrontements entre étudiants et forces de l’ordre. Ces crises à répétition résultent des promesses non tenues aussi bien par les autorités universitaires que par l’Agence Nationale des Bourses et Stages. Traitements inégaux dans la distribution des bourses, limitation d’âge à 22 ans pour bénéficier d’une bourse d’études, exigences de meilleures conditions de vie et d’études au sein du campus et l’approvisionnement de la bibliothèque universitaire constituent l’ossature des revendications estudiantines.
A ces revendications se sont ajoutées celles des enseignants regroupés au sein de deux principaux syndicats, le Syndicat National des Enseignants - Chercheurs (NSEC) et la Force de Réflexion et d’Action pour l’Enseignement Supérieure (Frapes). Ces derniers exigent une revalorisation salariale promise par le Président de la République en décembre 2011, la régularisation des situations administratives, les rappels et la viabilisation de l’îlot d’Agondjé (Parcelles de terrain octroyées aux enseignants au Nord de Libreville. NDLR) et une proposition statut particulier.
Cette situation de crise a emmené le Président de République à limoger, le 15 mars 2013 Pierre Nzinzi, de son poste de Recteur de l’Université Omar Bongo. Il a été remplacé par le professeur Marc Louis Ropivia. Cinq jours après, le 20 mars, Ali Bongo Ondima est descendu lui-même, par surprise, sur le campus universitaire pour un dialogue en direct. Il a par ailleurs déjeuné avec ses interlocuteurs au restaurant universitaire.
Pour l’heure, le gouvernement et les enseignants sont toujours en négociation. Il reste à espérer que l’intérêt supérieur de la nation soit au dessus des antagonismes et que les deux parties trouvent une plate forme commune favorable à une reprise effective des cours.
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