Pinson, pince-moi

Par Arielle

   Je m’étire, ah ! Comme j’ai bien dormi

   Tendrement réveillée par les gazouillis

   Je m’extirpe du lit et à la vie souris

   Pinson, tu m’as enchantée de ton son

   Aux marches de mon palais, qu’il est bon

   D’entamer la journée sans agitation

   Pinson, pince-moi, dis-moi que je ne rêve pas

   Qu’enfin mon cher ami le printemps est là

   Que les perles de rosée me mettront en joie

   Que le crapaud se prélassant sous les crocus

   Me charmera de sa plus belle voix, du pur jus !

   Avec délectation, à ton envol je suis suspendue

   Pinson, je te suis dans tes hauteurs enjouées

   Tu voltiges, tu tournoies à ailes déployées

   Dans ton paradis merveilleux, j’aime à rêver.