Je m’étire, ah ! Comme j’ai bien dormi
Tendrement réveillée par les gazouillis
Je m’extirpe du lit et à la vie souris
Pinson, tu m’as enchantée de ton son
Aux marches de mon palais, qu’il est bon
D’entamer la journée sans agitation
Pinson, pince-moi, dis-moi que je ne rêve pas
Qu’enfin mon cher ami le printemps est là
Que les perles de rosée me mettront en joie
Que le crapaud se prélassant sous les crocus
Me charmera de sa plus belle voix, du pur jus !
Avec délectation, à ton envol je suis suspendue
Pinson, je te suis dans tes hauteurs enjouées
Tu voltiges, tu tournoies à ailes déployées
Dans ton paradis merveilleux, j’aime à rêver.