L’Art au Féminin
Ce mois-ci la Galerie Art’et Miss présente « L’Art au Féminin, » exposition comprenant uniquement des œuvres faites par des femmes. L’exposition nous force à nous interroger sur plusieurs aspects de la femme et de la féminité aujourd’hui : la femme comme artiste, la représentation de la femme, le corps de la femme, la détresse de la femme en société, la femme comme héroïne ou comme victime, la manipulation de la femme, et plus encore.
Parfois clairement féministes, parfois complètement abstraites, ces œuvres nous font penser à ce qui est distinct dans l’art fait par les femmes, et si une telle distinction existe. En fait, qu’est-ce que c’est, l’art au féminin ? Au vingt-et-unième siècle, l’art peut-il refléter de la « guerres des sexes, » et cette notion est-elle même encore pertinente ?
En considérant simplement les matières qui sont utilisées dans cette exposition, on commence à réfléchir à ce qu’est la femme, comment la représente-t-on aujourd’hui, et alors comment la voit-on à notre époque. D’après les matériaux spécifiques de quelques artistes : le papier peint des tableau de Manon Richardin, les photographies manipulés numériquement de Martine Haeuw, les coupures de presse de Mireille Vanhove-Dubois, et de la peinture phosphorescente d’un tableaux de Melly, par exemple, on réfléchit aux aspects domestiques et familiaux, malléables et vulnérables, cachés et incompris de la femme.
Puis, le contenu des œuvres : dans les œuvres de Jadasia, Martine Haeuw, et Liselotte Andersen, on voit la représentation des femmes elles-mêmes. Les œuvres de Jadasia, simples et principalement blanches, représentent les vérités de la femme qui peuvent déranger: la femme vulnérable, la femme traitée comme un objet, la femme coincée dans une cage. Par contre, la peinture exquise de Celine Caux représente la femme nue d’une manière peut-être plus libre d’esprit et de corps, par exemple dans les œuvres intitulées « Fantasme, » « Irrésistible, » et « Dominatrices. » Dans les peintures colorées de Liselotte Andersen on voit une dimension sensible, d’interpersonnelle et d’intime souvent attribué à l’âme femelle.
On peut bien sûr voir des tableaux qui ne sont pas forcément à thème féminine. En fait, à partir de ses couleurs fortes (que de rouge, de blanc, et de noir), les tableaux de Michele Sala sont possiblement d’un style plutôt masculin. Antidote des œuvres plutôt sombres et difficiles de Mireille Vanhove-Dubois et Jadasia, les tableaux de Peggy Cardoso et les sculptures de Vandeginste tiennent un charme décalé et excentrique. Cardoso, dont les œuvres contiennent toutes les couleurs et les textures fortes et vivantes, évoque un monde de fantasme et montre un sens de l’humour qui nous suggère les questions de la capacité comique de la femme. Les sculptures de Vandeginste, toutes composées du bois et du recyclage, sont des rappels de la valeur des objets rejetés, de la capacité pour la résurrection et la résilience, et l’esprit et le caractère original qui leur sont associés.
Un homme aurait-il pu faire ces œuvres ?
Anna Swenson
Nous aurons aussi le plaisir de recevoir Mylène VIGNON pour la dédicacede son livre :
"Dentelles rouges"