Les entreprises responsables innovent…

Publié le 12 avril 2013 par Nicomak @Myriam_Nicomak

Aujourd’hui les entreprises reconnaissent toutes la nécessité d’innover à travers leurs produits ou services. Cependant, beaucoup confondent innovation avec nouveauté à tout prix.

Mais avant d’innover, il est dans un premier temps nécessaire de bien analyser l’environnement dans lequel l’entreprise évolue sous le spectre d’une triple approche : économique, sociale et environnementale.

Il faut en outre partir du principe que tout bien créé devrait se donner pour but d’enrichir les liens sociaux.

L’aspect environnemental est devenu aujourd’hui primordial dans la politique des entreprises. Ces dernières se doivent donc d’innover en concevant des produits non polluants que ce soit lors de la phase de fabrication, de consommation ou encore lors de leur fin de vie. Nous pouvons ainsi citer l’exemple les fabricants de cuisine qui imaginent de nouveaux espaces pour cuisiner, en s’inspirant de la transformation traditionnel de compost en énergie.

Et l’innovation ne s’arrête pas là, car après avoir conçu un produit ou une offre innovante et responsable, il faut imaginer la mise en place d’une communication responsable afin de faire connaître, mais aussi (et surtout) de vendre ce produit ou cette offre de manière efficace et éthique.

Il incombe donc au PDG, dirigeants et membres clés des entreprises, de prendre conscience, et de faire prendre conscience à leurs équipes, que les innovations d’aujourd’hui doivent être sociales, environnementales, et mêmes éthiques, avant d’être commerciales. L’innovation « durable » est à ce prix.

Une fois ces principes acceptés, on comprend facilement qu’innover durablement, ce n’est pas forcément une « idée géniale » de produit. Mais c’est surtout une remise en cause totale du fonctionnement de l’entreprise dans ses « process », dans sa commercialisation, et dans son fonctionnement au sens général du terme.

Aujourd’hui, de plus en plus d’entreprises du secteur privé et public sont prêtes à innover dans des domaines comme la santé, l’éducation, l’énergie, les transports, etc.

On peut notamment citer l’entreprise Husk Power Systems qui a créé un système de production d’électricité  à petite échelle pour les communautés rurales en Inde. Ce système permet de convertir des balles de riz en énergie. La fondation Shell s’est d’ailleurs associée à ce projet.

Frog, de son côté, utilise un réseau de téléphonie développé par MTN Afrique du Sud pour envoyer des SMS de sensibilisation au VIH, à la population de ce pays. Non seulement cette action à un but humanitaire, mais  elle a aussi permis à MTN de développer un nouveau  canal pour communiquer avec ses clients.

Flexcar  est quant à elle une société américaine de partage de véhicules (auto-partage) située à Seattle (États-Unis) : petite révolution au pays de l’individualisme forcené puisque ses 2000 abonnés se partagent 60 véhicules haut de gammes et de tous usages. Pour une solution plus économique que l’achat d’un véhicule personnel pour ceux qui roulent moins de 5000 km par an.

A travers ces exemples, il apparaît que les innovations durables permettent d’accroitre la capacité organisationnelle des entreprises par :

  1. Le changement de culture de l’entreprise : les innovations sociales permettent de changer et de renforcer cette culture
  2. Accroitre la collaboration avec les différentes parties prenantes.
  3. Promouvoir la transparence avec ces parties prenantes.

Pour en savoir plus et aller plus loin sur cette thématique de l’innovation, Nicomak organise le 23 avril à Paris un colloque parlementaire « Reconnaître les entreprises responsables – limites actuelles, opportunités françaises et européennes », présidé par Béatrice Santais, députée de la Savoie, et sous le haut-patronage des ministres Delphine Batho, Benoît Hamon et Fleur Pellerin.