Cover story (13) : the secret defenders # 1 (1993)

Les Défenseurs, c'est une équipe qui n'en est pas une. Bonjour la cohésion, entre individus qui ne sont pas fait pour s'entendre, et n'essaient même pas de donner le change sur ce point. Plusieurs séries existent, et aujourd'hui c'est sur la seconde version que je souhaite m'arrêter brièvement, celle qualifiée de "secret". On y retrouve un Doctor Strange diminué, privé d'une partie de ses pouvoirs mystiques, contraint d'assembler une nouvelle formation pour faire face à un déséquilibre cosmique à venir. La réunion va avoir lieu au soleil, en Arizona, à Phoenix. Tout va partir d'une simple histoire d'agression urbaine, pour ensuite évoluer vers quelque chose de bien plus important. Mais ce qui m'intéresse, c'est le nom et la substance des recrues. Tout d'abord, Wolverine, qui a déjà fait partie de l'ensemble des équipes Marvel mises sur pieds depuis la création de l'univers de Stan Lee. Qui n'a pas eu son petit Logan parmi ses membres? Nous avons aussi Julia Carpenter, Spider-Woman, dans son beau costume noir, sobre mais sexy. Darkhawk est de la partie. Ce jeune héros avait besoin d'un coup de pouce pour s'affirmer dans le coeur des lecteurs, et il s'est retrouvé embarqué dans l'aventure. En possession d'une amulette capable de le transformer en un super-héros, Christopher Powell n'était pas destiné à une telle carrière, et du reste ses aventures ne dureront guère que 50 numéros, avec des apparitions chez les New Warriors, avant de récemment être impliqué dans la War of Kings et le nouveau titre Avengers Arena. Dans le roster, figure aussi un certain Nomad. Anciennement le troisième Bucky du nom, Jack Monroe est un justicier urbain assez banal dans les modalités, doté d'un look improbable qui lorgne du coté de Lorenzo Lamas (le Rebelle). Après avoir sauvé la vie d'une petite fille dont la mère se droguait et se prostituait, il décide d'embarquer le bambin dans ses mésaventures, en l'harnachant sur ses épaules et en la transportant comme le Père Noël le ferait avec sa hotte. Il la rebaptise bien sur Bucky. Imaginez donc. Dans ce numéro 1 de la nouvelle série des Défenseurs, Nomad est la cible de coups de feu, et doit se lancer dans la mêlée, avec une gamine innocente et sans défense sur le dos, au sens propre du terme, sans que cela fasse ciller outre mesure les lecteurs. Spider-Woman tente bien de lui faire remarquer, mais notre ami s'en sort avec une boutade, et poursuit son oeuvre de super-héros inconscient, à qui on ferait bien d'envoyer les services sociaux au plus vite. Cette mouture des Defenders, signée Roy Thomas, est loin d'être inoubliable, et si je m'en suis rappelé c'est après être tombé sur cette cover spéciale, d'un rouge métallique et brillant du plus bel effet. En regardant les dessins à l'intérieur, signés Andre Coates, on s'aperçoit qu'il n'y a rien là non plus de bouleversant. Du gros comic-book industriel et de consommation rapide, en pleine période propice pour le genre (les années 90). A feuilleter par curiosité, comme le témoignage d'une époque heureusement révolue. 
Nomad, c'est ce "héros" là :