Poursuivons nos découvertes et illustrations dans la lignée d’un Artbook, en attendant l’ouvrage The Art of BioShock Infinite édité par Dark Horse Comics. (Il a été envoyé aujourd’hui par Amazon.fr !) The Art of BioShock 2 – Deco Devolution était le livret artistique contenu avec les Editions Collector de BioShock 2 :
- La « Rapture Edition »
- La « Special Edition ».
Pourquoi cette précision ?
Si l’ouvrage diffère du format à l’Italienne de l’Edition Premium de BioShock Infinite (PS3), BioShock poursuit cette habitude de permettre aux joueurs de s’impregner de l’univers Artistique de Rapture ! Or, notre exemplaire illustré dépend bien de la « Rapture Edition ». Il s’agissait, à l’époque de la sortie de BioShock 2, de la « 1ere Edition Collector » qui était distribuée en exemplaires limités en se composant à la fois d’un exemplaire de BioShock 2 et de ce fameux Artbook Deco Devolution.
Par rapport à la Special Edition (Edition Collector de taille impressionnante avec un vinyle 33 Tours) la Rapture Edition présente un Artbook distinct : par sa taille plus, mais aussi par un contenu moins riche !
La Table des matières présente 6 catégories distinctes :
- Les Citoyens de Rapture. La société de Rapture présente avant tout la transformation de ces individus à cause de l’Adam et des Plasmides : c’est-à-dire leur état en tant que « Chrosomes ». Elle compte comme la partie la plus développée de l’ouvrage et, par conséquent, l’une des plus pertinentes.
- Les Protecteurs. Les emblématiques « Big Daddy » sont représentés dans cette partie. On y retrouve à la fois des prototypes artistiques qui n’ont jamais abouti, (Les explications légendées sont particulièrement intéressantes à ce sujet : on y apprend en quoi leur place fut irréalisable par exemple) les idées nécessaires à la fondation de ce personnage icône de la série BioShock mais aussi la conception du modèle « Delta » : le héros que nous incarnons dans ce 2e épisode BioShock.
- Les « Grandes soeurs ». Nouvelle « personnalité » dans ce Rapture en déchéance, cette partie est l’une des déceptions de cet ouvrage. L’importance de ces créatures est signifiée en seulement 3 pages ! C’est l’une des parties regrettables puisque la promotion du jeu avait pu être basée sur la présentation – et l’aspect novateur – de ces énigmatiques caractères.
- L’armement. Des parties techniques qui mixent à la fois le jeu solo’, le jeu multijoueur. Non pas inintéressante, mais les explications nécessitent moins de support et paraissent moins fondamentales que dans les autres parties. Par ailleurs, les dessins très techniques quittent plutôt la réelle dimension artistique de la ville de Rapture.
- L’interface. Les menus du jeu sont présentés, expliqués dans leur fonctionnalité. Une partie qui n’est pas forcément des plus créatives, mais qui apparait presque comme un « Addenda » à la notice du jeu BioShock 2.
- Les Réclames & Rapture. Une partie qui n’est peut-être pas assez exploitée. Aucune explication n’accompagne ces affiches de style rétro’ par exemple : seule une note introductive présente cette dernière partie. Regrettable, en sachant que des affiches limitées sont contenues dans la Special Edition de BioShock 2.
Nous omettons volontairement la partie crédit, qui n’est pas un ensemble traduit et surtout rempli des personnalités qui ont apporté leur pierre à l’édifice de ce BioShock 2.
Quelles sont les particularités de cet Artbook ?
>> L’ouvrage est traduit en Français !Il semble vraisemblable la traduction fut effectuée pour chaque « localisation » du jeu.
Une lettre introductive traduite en Français donne le ton et la directive de cet Artbook
>> La plupart des parties comportent des expliquent rédigées par le directeur créatif de cet épisode (Jordan Thomas) et de personnes intervenant directement dans les sections concernées. Les extraits font mention des difficultés rencontrées, l’abandon de tel projet ou encore quelle fut la difficulté majeure dans tel dessin ou dans telle représentation d’idée. Pour beaucoup, et cet aspect qui a dû demander un certain temps de réalisation, compte parmi les plus intéressants.
>> Se rendre compte qu’entre la réalisation et la finalisation du projet : il existe une différence notable. Certaines ébauches et artworks donnaient une allure quasi de « Survival-horror » à ce second épisode. Si l’on sait que le directeur créatif est distinct du 1er épisode, on peut imaginer que cet équipe de 2K a nécessité de se conformer à un 1er épisode fondateur et référentiel.
Exemple d’une créature/chrosome abandonnée
>> Se rendre compte que, visiblement, ce sont bien l’intégration des personnages et de leurs animations qui ont donné le plus court à l’esprit de créativité. Ce ne sont pas moins de 40 pages qui sont concernées par les caractères de Rapture dans ce mini Artbook.
« Persona : le masque que portrait les acteurs »
Apparence, voix et personnalité de la société de Rapture. L’utopie est celle aussi des idées et de sa déchéance …
>> Un soin apporté à l’ensemble de l’ouvrage. Traduit, disponible uniquement dans les éditions limitées ci-dessus, cet Artbook quoique de forme modeste présente avec élégance le second axe de BioShock. En outre des points cités, cet ouvrage a l’ambition d’être une interprétation artistique de Rapture : pourquoi avoir représenté Tenenbaum de façon négligée dans cet épisode ? Quelles ont été les contraintes dans l’illustration de Ryan ? En bref : ces personnages qui ont fondé ou donné un sens aux balbutiements de Rapture ? Cette vision prend particulièrement sens grâce aux annotations des intervenants de 2K Marin.
« Elle devait avoir l’air d’une femme et d’une adolescente à la fois. Il fallait qu’on sente qu’elle était brisée, mentalement ou émotionnellement. Nous devions faire en sorte que cela transparaisse au premier coup d’oeil »
S’il fallait résumer l’univers institué par BioShock premier du nom, Deco Devolution The Art of BioShock 2 s’impose comme une suite. Mais une suite accessible, un épisode qui a été contesté, mais qui conserve les codes de l’utopie déchue. A travers un ouvrage de 90 pages environ, la quintessence de BioShock 2 apparait en filigrane comme « l’essentiel à retenir de Rapture ». Méticuleux (Nous en tenons pour preuve l’apparence faussement « mouillé » de ce livret), agréable, accessible. Beaucoup de qualités se dégagent pour un Artbook de ce format
Rêvons encore quelques instants dans l’utopie d’Andrew Ryan …