Oblivion

Par Wolvy128 @Wolvy128

Je me suis laissé tenter hier soir par Oblivion, un film de Joseph Kosinski (son second après Tron L’Héritage en 2010) avec Tom Cruise dans le rôle principal. Il interprète Jack Harper, un soldat envoyé sur Terre après une guerre nucléaire pour se charger de la sécurité et de la réparation de drones œuvrant pour le bien-être des derniers survivants en collectant des ressources vitales. Il est accompagné par Vika (Andrea Riseborough), une responsable de communication qui fait la liaison avec le vaisseau contrôle d’où proviennent les ordres. Un jour, lors d’une mission de reconnaissance, Jack entrevoit une capsule s’écraser et y découvre le corps de Julia (Olga Kurylenko), une jeune femme humaine. Son arrivée déclenche une série d’évènements qui vont le forcer à remettre en question tout ce qu’il connaissait.

Malgré un rythme parfois très laborieux et un scénario manquant nettement d’originalité, la faute aux (trop) nombreuses références du genre, je dois dire que j’ai tout de même passé un agréable moment devant ce film. Et cela en grande partie pour l’aspect visuel qui est extrêmement réussi. C’était déjà le cas dans Tron L’Héritage et ça l’est à nouveau dans Oblivion avec lequel le réalisateur confirme tout son potentiel esthétique. En effet, les plans sont soignés, les paysages sont superbes et les effets spéciaux sont de très bonne facture. En clair, l’univers est réaliste et on y plonge sans aucun problème. Ensuite, l’autre point fort provient de la musique qui est particulièrement présente et qui contribue à renforcer l’ambiance que le film cherche à retranscrire. Tantôt épique, tantôt émouvante, elle rythme de belle façon tous les faits et gestes du héros. Bref, elle est sublime et c’est d’autant plus surprenant qu’elle est signée par le groupe M83 qui réalise là sa première bande originale de film. Une bande originale d’ailleurs fortement inspirée par le style musical de Hans Zimmer, ce qui n’est pas pour me déplaire puisqu’il s’agit de mon compositeur préféré.

Pour sa dimension artistique très réussie, le film se laisse donc regarder sans déplaisir. Cependant, il n’échappe pas à quelques moments de flottement et souffre d’un scénario, certes efficace, mais empruntant tellement de références aux réalisations antérieures de science fiction qu’on y découvre finalement rien de fondamentalement nouveau. De plus, sous ses airs faussement compliqué, celui-ci se révèle en finalité assez simple et prévisible. J’ai personnellement eu un temps d’avance sur l’histoire pendant presque toute la durée du film. Ce qui est toujours un peu gênant même si je reconnais qu’en l’occurrence, Oblivion ne mise pas nécessairement sur l’effet de surprise. Côté casting, le constat est là aussi plutôt mitigé car si Tom Cruise est une nouvelle fois impeccable dans la peau de Jack Harper, les autres peinent quelque peu à convaincre à ses côtés, en particulier Andrea Riseborough et Olga Kurylenko. Néanmoins, pour leur défense, il faut tout de même signaler que leur personnage ne dispose pas forcément d’un développement très profond et manquent dès lors très vite de consistance. Pour autant, Tom Cruise n’est pas le seul à s’en sortir puisque Morgan Freeman livre également une prestation tout à fait honorable, comme il en a d’ailleurs l’habitude.

En définitive, Oblivion est donc un film un peu inégal, alternant à la fois le très bon et le moins bon. Si le scénario est plutôt simple, il n’en demeure pas moins efficace et parvient tout de même à captiver le spectateur pendant près de deux heures. Qui plus est, le film peut s’appuyer sur un visuel absolument somptueux et une BO de grande qualité qui nous immergent sans difficulté dans l’histoire. Bref, un bon divertissement que je recommande de voir en faisant preuve d’un minimum d’indulgence quant au scénario