Il quitte son pays à vingt trois ans, menacé par les Tontons Macoutes. Il s’installe à Montréal, qu’il quittera épisodiquement, mais ou il revient toujours. Il est marié et a trois enfants.
La chair du maître est un de ces livres dans lesquels on se sent tout de suite bien, un peu comme dans un vieux jean. Dany Laferrière est un auteur joyeux et gai, qui est capable de nous raconter les faits les plus graves sans perdre la petite étincelle de rire et de malice de ceux qui prennent la vie pour une sérieuse plaisanterie.
Adolescent à Haïti, il ne peut croiser une jolie jeune fille sans être “profondément troublé par ce courant électrique qui lui traversait littéralement le corps”. Ces nouvelles ont toutes pour sujet la séduction, envisagée comme une chasse, dans laquelle chasseur et proie changent en permanence de rôle.Tout ça dans le Haïti de Baby Doc, avec des jeunes hommes ou femmes élevés par leur mères. Les pères sont mort, souvent assasinés par les tueurs du dictateur, ou en exil. Petit Goâve, Tabou Combo, la prison de Fort Dimanche, Pétionville, les mornes, il raconte le pays qu’il à quitté avec un langage précis, gai et ironique.
Si vous ne le connaissez pas, je vous le recommande chaleureusement.