Histoire
Cette première partie de Jojo’s Bizarre Adventure (JJBA) se déroule en
Angleterre au 19ème siècle. Le Lord Joestar, homme à la grande bonté, adopte Dio Brando, fils d’un roublard dont il est persuadé que le père lui a un jour sauvé la vie. Se rendant vite compte que
Dio est un garçon profondément mauvais, Jonhatan Joestar, fils du Lord, grandit aux côtés de son frère tout en gardant une grande méfiance à son égard…
Personnages
Critique
Les jeunes japonais de l’époque ont dû être surpris à l’époque ! Bien
qu’étant la partie de JJBA la plus réminiscente dans son style graphique et dans les techniques employées de Hokuto No Ken, Phantom Blood est un shônen en marge des productions populaires de
l’époque.
Tout d’abord l’histoire ne se passe pas dans un monde
imaginaire/apocalyptique ou au Japon (toutes époques confondues), mais... En Angleterre. En plus de cela, le héros est un jeune Lord qui se laisse un peu (beaucoup) marcher sur les pieds au début
de l’histoire, ce qui change radicalement comparé à Dragon Ball et City Hunter, publié au même moment dans le même magazine. Autre chose, Phantom Blood ne véhicule pas les mêmes valeurs que ses
collègues shônens !
JJBA s’inscrit comme l’un des shônens les plus dramatiques existant à ce
jour, n’hésitant pas à faire disparaître des héros auxquels on s’attache à cause d’une erreur de calcul, souvent mortelle.
Dans Jojo’ Bizarre Adventure, il y a le mot « Bizarre » qui est utilisé
à juste titre : les personnages optent pour des poses lors des affrontements pour le moins étranges : efféminées, improbables, voire à la limite du possible. L’histoire en elle-même semble toute
droite sortie d’un film d’horreur de série B : un gentil Lord se voit contraint de défaire son avide frère adoptif transformé en vampire vraiment vilain souhaitant conquérir le monde tellement il
est méchant.
Pourtant c’est ce côté loufoque et à côté de la plaque qui a su séduire
les japonais et nombre de mangakas contemporains. Le découpage, sorte de mix entre le comic et le manga, est assez difficile d’accès, mais il serait dommage de se rebuter uniquement pour cela
!
Cette introduction à l’univers de Jojo possède ses fans bien que la
troisième partie soit la plus marquante avec l’arrivée des Stands, Phantom Blood possède un charme indéfinissable, un je ne sais trop quoi extrêmement accrocheur. Il est nécessaire de lire PB
pour la compréhension de la quasi-intégralité de la saga, et surtout de Stardust Crusader, partie à laquelle PB est directement liée.
Conclusion
JJBA est une monstruosité de l’univers shônen : très cru dans sa
violence, à l’opposé des poncifs du genre shônen (c'est très sombre) et d’une affolante originalité, il devance le troupeau du JUMP d’au moins une vingtaine d’années... lumière.
Influence majeure d’auteurs à succès de notre génération (HxH, Yu-Gi-Oh,
Shaman King, les CLAMP et bien d’autres encore) Hirohiko Araki dévoile avec cette première partie son immense talent. Un monument qu’il serait tout simplement honteux de ne pas lire dans votre
longue vie d’otaku.