Dany est un enfant vif, mais difficile. Il a l'esprit de contradiction, une allergie aiguë au collège, il fait tourner en bourrique élèves et professeurs en les envoyant promener avec des gros mots pas du tout élégants, "des mots en c, en p, en e, en m, en s, en f, dans l'ordre et dans le désordre". Il est agressif, n'aime pas les autres ni l'école, et ils le lui rendent bien.
Aussi, lorsqu'il est élu délégué de sa classe "à l'insu de son plein gré", il se retrouve au pied du mur et est sommé par son professeur principal de prendre ses responsabilités. Dany décide plutôt d'entrer en guerre et de leur en faire baver un peu plus.
Pendant les cours, il passe le temps en imaginant 1001 façons originales de mettre à mort ses professeurs, en leur infligeant à coup de mots et de dessins toutes sortes de tortures très inventives, et toujours en rapport avec leur discipline. C'est tellement plus facile quand on a une source intarissable d'inspiration! Mais l'amusement est de courte durée: pris sur le fait, il est convoqué en conseil de discipline. Il va alors prononcer un discours éloquent qui lui vaudra de ne pas être renvoyé définitivement du collège.
Son professeur principal, en lui accordant sa confiance, lui prouve qu'il vaut plus que ce dont il se convainc, et réussit à lui apporter LE déclic qui fait que Dany se décide à faire des efforts (enfin, modérément! Rome ne s'est pas construite en un jour...).
Voilà un chouette petit roman, dévoré en une heure, et qui donnerait de l'espoir même au pire des cancres! On comprend un peu mieux que le bien-être de l'enfant tient à peu de choses, et que l'ambiance familiale a d'importants retentissements sur le comportement à l'école.
On y apprend surtout le pouvoir des mots, comment ils peuvent détruire, mais aussi tout reconstruire.
Dany dit NON! de Rachel Hausfater
Nathan, 2013