Borgia // Saison 2. Episodes 7 et 8. The Blessed Trinity / A Morality Play.
J'adore Borgia mais je pense que ce n'est pas une nouveauté pour vous si vous me lisez régulièrement au sujet de la série. Je suis constamment élogieux. Ce que j'ai adoré dans
ces deux épisodes c'est le contraste qu'il y a chez Rodrigo. La série a petit à petit voulu mener son personnage principal vers la déchéance la plus totale, la perte de contrôle. L'épisode
parvient réellement à mettre le personnage dans une situation critique alors qu'il est confronté à toutes sortes de tentations. Il se doit de vaincre sa dépendance à la drogue (qui a toujours été
très mal introduite dans Borgia je trouve) afin de revenir au sommet et combattre tous les racontars de couloirs. Sa dépendance aurait très bien pu le perdre mais il va s'en sortir et bien
évidemment c'était excellent à suivre. On plonge donc dans le malêtre de Rodrigo Borgia, ce que la série n'avait jamais fait auparavant alors qu'elle a toujours tenté de nous
montrer que c'était un homme fort qui n'avait pas de faiblesses. Du coup, cet épisode était une bonne idée bien que soufrant parfois de quelques longueurs.
Ce qui est assez dommage dans le sens où j'aime beaucoup la manière dont les choses sont orchestrées, et je n'ai pas eu l'impression de perdre mon temps. Ce que je peux saluer dans la version de
Borgia de Canal + (contrairement à la version de chez Showtime) c'est qu'ils font constamment en sorte que l'on voit chez les personnages
quelque chose de différent et surtout de bien mieux expliqué. Du coup, dans "A Morality Play" ou "Une moralité" en français, Rodrigo revient plus fort que jamais alors qu'il est
victime d'une tentative d'assassinat. Il fallait s'y attendre. Il a tellement d'ennemi (même parmi ses proches collaborateurs). Le contraste entre les deux épisodes est réellement fascinant bien
que je trouve qu'il se remet bien vite de ses petits problèmes. Finalement, dans ces deux épisodes c'est Rodrigo Borgia qui a la part belle. Même côté coeur alors que sa relation continue de
frémir et de valser dans une direction que je n'attendais pas (j'ai des doutes tout de même sur la véracité des sentiments de sa chère et tendre).
Par ailleurs, Lucrezia occupe elle aussi une place importante dans le récit. Surtout avec le retournement de situation de la fin de "A Morality Play". J'ai trouvé ce cliffangher tellement jouissif, prouvant à quel point la série est perverse comme les Borgia. C'est une famille qui est une vraie bonne famille qui mérite une série. Il y a tellement de choses à raconter. Lucrezia commence elle aussi à montrer qu'elle fait partie de cette famille. Je me demande ce que les quatre derniers épisodes de la saison peuvent bien nous réserver dans le sens où Borgia est une série aux milles surprises. Finalement, pour le moment ces deux derniers épisodes parviennent à faire évoluer rapidement les choses vers la vengeance de chacun (Della Rovere était également excellent dans ces deux épisodes). Les scénaristes sont parvenus à jouer le contraste autour de tous les personnages en mettant les Borgia sur un piédestal dans ces deux épisodes avant de transformer le tout avec de bons retournements de situation. Le meilleur reste celui de Lucrezia. Mais j'ai aussi beaucoup aimé celui de Cesare qui permet d'amorcer une vraie accroche de revanche pour la seconde partie de la saison.
Note : 8/10. En bref, deux solides épisodes contrastant les personnages.