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Auteur : Leigh BardugoCycle : Grisha
Édition : CastelmoreParution : 2013
Pages : 314Prix : 17,20 €
Genre : Fantasy, Jeunesse
O
rpheline, Alina ne peut compter que sur elle-même. Quand l'armée la recrute pour une expédition dans la Nappe d'ombre, un brouillard maléfique qui déchire le royaume, la jeune fille s'attend à y laisser sa peau... Les rares survivants des précédents raids racontent que des monstres s'y repaissent de chair humaine ! Seul Grisha, puissants magiciens, sont à même de lutter contre cette malédiction. Et si cette épreuve révélait aux yeux de tous la véritable nature d'Alina ?
J
’ai craqué pour ce livre en grande partie à cause de sa couverture, qui a tout de suite attiré mon regard. J’ai trouvé cette couleur turquoise très belle, et l’univers, qui fait penser à la Russie, me plaisait. Il ne m’en a pas fallu plus pour tenter l’aventure :)
Malgré tout, je ressors de ma lecture avec un sentiment mitigé : c’est un livre agréable, mais qui ne sort pas de l’ordinaire non plus. J’ai trouvé la personnalité d’Alina très fade : voilà un personnage qui ressemble à beaucoup d’autres, et qui n’a pas su remporter mon adhésion. Mal quant à lui m’est plus sympathique, mais on le croise finalement très peu dans le livre, et il n’est caractérisé que par quelques traits particuliers, notamment son talent de Traqueur, ce qui le rend un peu flou. Le Darkling est sans conteste le personnage fort de ce premier tome, mais il reste très survolé et manque lui aussi d’originalité. C’est vraiment ce que j’ai regretté dans le traitement des personnages : ils ne semblent être définis que par quelques traits de caractère principaux et ne s’en détournent jamais. Ce qui les rend prévisibles et parfois caricaturaux.
Du côté de l’univers, l’idée de la Nappe est intéressante. J’ai également aimé les décors, les vêtements et les noms inspirés de la Russie, ainsi que le cerf si mystérieux dont on parle beaucoup dans ce tome. Mais je regrette que tout soit si survolé. On en apprend très peu sur les différents pays, sur leurs coutumes, sur le fonctionnement politique de la Ravka, sur son histoire, ou encore sur les pouvoirs des Grisha. Tout comme pour les personnages, on a l’impression que l’auteure a défini quelques grandes caractéristiques pour son univers et qu’elle s’est appuyé dessus sans vraiment les développer ou les complexifier. Un peu facile non ?
C'est ce sentiment d'inachevé et ces facilités qui m'ont déçues dans ce livre, et qui font de Grisha un roman qui manque de caractère et d'originalité. Même si la fin amène un regain d'intérêt et que j'ai passé un moment agréable avec ce livre, je ne pense pas continuer avec le second tome.
Durant tout ma lecture, j’ai eu l’impression tenace que l’auteure tenait quelques bonnes idées (notamment l'univers inspiré de la Russie et la jolie relation entre Mal et Alina), mais que l’ensemble restait très flou et manquait de profondeur. Les idées lancées ici et là ne sont pas assez exploitées, l’univers et les personnages sont survolés, et l'ensemble est très souvent prévisible. C’est pourquoi ma lecture a été agréable sans pour autant être passionnante. Je termine ma lecture sans réelle envie de continuer avec la suite.
6/10
30/60
13/26