La transparence des biens et revenus des élus et grands commis de l’État est une obligation en démocratie. Il n’est pas seulement question de surveiller un éventuel enrichissement douteux durant le mandat, il faut aussi s’assurer de la régularité de l’origine de ces ressources et patrimoines, y compris en amont des mandats.
Peut-on par ailleurs accepter qu’un élu, condamné pour des pratiques illicites dans le cadre d’un mandat politique, puisse encore prétendre à un mandat ou une haute fonction ?
Mais qui pourra nous convaincre que les fraudeurs se découvriront pour annoncer leur patrimoine caché ? Ce qui est scellé le restera aussi longtemps qu’il y aura des pays où l’intérêt local voir de quelques-uns primera sur l’intérêt général. Ce qui est scellé le restera aussi longtemps que les tricheurs ne risqueront pas réellement leur avenir public en étant démasqués.
Reste que certaines pratiques, tout à fait régulières, pourraient laisser à penser à certains que tout pourrait être permis. Ainsi, les parlementaires disposent de 1 500 € pour leurs frais sans devoir en justifier l’usage et 7 500 € pour payer des collaborateurs sur lesquels il n’a pas de compte à rendre. Un début d’usage abusif de biens sociaux tout à fait régulier, mais qui pourrait être très discutable.