moralisation de la vie politique : enfin des mesures !

Publié le 10 avril 2013 par Mister Gdec

j’écoutais à la radio, sur France Info, l’avocat de l’association Anticor, Jérôme Karsenti, s’étonner de ce que les 2 derniers pays européens à ne pas demander à leurs élus de rendre public leur patrimoine soient la Slovénie et… la France. Voilà un retard qui est en passe d’être résolu puisque François Hollande vient d’annoncer en conférence de presse ce matin,  à l’issue du Conseil des ministres, les grandes lignes d’un projet de loi de moralisation de la vie politique. Celle-ci passera par l’interdiction du cumul des mandats parlementaires avec certaines professions pour éviter les conflits d’intérêts. Très bien.

Il a également annoncé la création d’un office central de lutte contre la fraude et la corruption ainsi que d’un parquet financier «c’est-à-dire d’un procureur spécialisé, avec une compétence nationale, qui pourra agir sur les affaires de corruption et de grandes fraudes fiscales».

Troisième mesure enfin, «les banques françaises devront rendre publique chaque année la liste de leurs filiales partout dans le monde et indiquer la nature de leurs activités», afin qu’il ne soit plus possible de dissimuler des activités dans les paradis fiscaux. Voilà qui va dans le bon sens (n’en déplaise à Copé, qui y a certainement beaucoup à perdre…), si les moyens financiers, matériels et humains alloués sont suffisants pour procéder à des investigations d’ampleur… internationale.

Le Syndicat de la Magistrature, les associations Anticor, Transparency International France, Sherpa et Survie ont publié hier un communiqué dont voici le début :  

Il aura donc fallu qu’un ministre de la République, chargé entre autres de lutter contre la fraude fiscale, reconnaisse détenir un compte non déclaré à l’étranger depuis de nombreuses années pour que le pouvoir exécutif s’engage sur une réforme d’ampleur sur la « moralisation de la vie publique » et sur la lutte « contre la fraude fiscale et les paradis fiscaux »…

Il était temps !

Mieux vaut tard que jamais…  

NB : j’en connais un qui va être (très) mal…