On y était: Lianne La Havas @Théâtre Corona, Montréal, 05/04/03

On y était: Lianne La Havas @Théâtre Corona, Montréal, 05/04/03

Par Victoria le 10 avril 2013

Nous n’avions qu’un sourire, une belle voix, pour nous donner envie de la voir, cette jeune chanteuse londonienne. Cela a amplement suffi. Nous ne savions pas grand chose de Lianne La Havas, nous avions beau chercher, nous n’en trouvions guère plus, nous devions nous reposer sur la joliesse de ce visage, sur la fraîcheur de ce sourire, le charme de cette voix posée sur un CD. C’était moins une question de foi que de curiosité piquante, d’excitation à l’idée de voir éclore une artiste en cocon.

Ce soir, elle était là, elle n’avait oublié aucune de ses promesses. Son chignon haut, son sourire large, sa bonne humeur, la permanente pétulance de son regard : Lianne était là, fraîche, curieuse, coquette. Elle prit plus d’une heure pour nous  parler, chercher, gratter, nous laisser vivre ses chansons, travailler les bourgeons de mélancolie que nous pouvions déceler mais autant ceux de joie. Elle ne cessait de rayonner, tout en nous racontant les moments de sa vie à travers ses mélodies. Il ne s’agissait ensuite que de pousser un peu et de l’inciter à flotter sous notre impulsion et l’amour que l’on pouvait lui donné ce soir. Elle avait ce legging couleur orangé comme un orange d’été déchirant le ciel. Elle avait l’air heureuse autant qu’elle nous a portés. Cette aisance, ce charme, ce sourire caché derrière la mélancolie. Cette joliesse.