Denis Borgniard remet la légion d'honneur à titre postume sous forme du totem de l'émission à la famille du candidat décédé. Un totem...d'immunité. Vu comme ça, de loin, ça fait , plus que fétichiste, un ornement de quincaillerie tiré d'un film de science fiction de série Z. Surréaliste.
Et d'un seul coup, en zoom arrière, un abîme. Parce qu'on a tous plus ou moins regardé ce genre d'émission. Au premier ou au second degré, peu importe : on a adhéré à cette ineptie de voir des candidats s'entre-déchirer, se débattre, dépérir parfois comme des insectes emprisonnés sous un globe de verre. Spectateur, petit démiurge lubrique, engraissé avec son temps de libido (sado-maso) disponible. Sans scrupule, ou si peu.
Le mot réalité, dans cette dualité oxymore : télé réalité, c'est, au bout du compte, la mort, la vraie. Et là, tout à coup, ce totem à la Tintin chez les Picaros, pourquoi nous paraît-il si incongru, ou peut-être même inconvenant ?
Parce que c'est le dernier.