Pour mieux enterrer Jules Bocandé on avait déterré Zvonko Kurbos, plus méconnu sous le prénom de Tony. Le Camp Nou est en deuil.
Jusque-là, il était le héros inconnu. Dans le fond, plus héros qu’inconnu, mais inconnu surtout. Formé en Allemagne, né en Slovénie, d’origine Yougoslave, devenu footballeur signant sciemment au FC Metz de Krimau, il l’avait bien cherché. C’était avant que Lyon ne tire Barcelone en huitième et se mette sur la route d’un exploit interplanétaire. En Mosellan, ça veut dire foirer son match aller. La bande à Kurbos l’avait aussi bien fait (2-4), au retour le Barça fut sa victime (4-1). Malheureusement, les dirigeants niçois et monégasques, qui le recrutèrent en fin de carrière, furent les suivantes. Au point que Jules Bocandé restait le plus connu. C’était jusqu’à aujourd’hui.
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