Grâce à l’utilisation d’un certain nombre de techniques dont l’optogénétique (optique + génétique), le Pr Jaideep Bains et ses collègues montrent que nos circuits du stress sont capables de s’auto-régler en réponse à une contrainte unique. Ainsi, peu à peu, le cerveau va utiliser l’expérience du stress acquise en début de vie, pour se préparer et optimiser sa réponse pour les défis à venir.
L’équipe démontre l’existence de fenêtres temporelles qui suivent les épisodes de stress au cours desquelles l’apprentissage est soit augmenté, soit diminué. En manipulant des voies cellulaires spécifiques, ils identifient, sur le rongeur, les principaux acteurs responsables de cet apprentissage des circuits du stress. Leurs résultats montrent que les réseaux que l’on croyait déjà câblés dans le cerveau, sont en fait encore flexibles au début de la vie.
Ce sont de premières bases pour s’interroger sur les liens précis, cellulaires et moléculaires, entre le stress et la vulnérabilité au début de la vie et le stress ou la résilience plus tard dans la vie. Car la sensibilité et la vulnérabilité au stress sont impliquées dans de nombreuses conditions de santé comme les maladies cardiovasculaires, l’obésité, le diabète et la dépression. Bien que ces études n’aient porté que sur des modèles animaux, les auteurs suggèrent des mécanismes similaires chez les humains.
Leurs observations fournissent ainsi une base importante pour des stratégies plus efficaces de prévention et de traitement permettant d’atténuer les effets du stress.
Source: Nature Neuroscience doi:10.1038/nn.3374 online 07 April 2013 Glucocorticoid feedback uncovers retrograde opioid signaling at hypothalamic synapses (Schéma NIH (CRF: stress peptide levels ou corticotropin-releasing factor)