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So long, Maggie !

Publié le 08 avril 2013 par Lecriducontribuable
margaret thatcher

C’est le coeur qui a lâché. L’ex-Premier ministre britannique est morte à l’âge de 87 ans des suites d’une attaque. Elle n’aura pas droit à des funérailles nationales mais les honneurs militaires lui seront rendus dans la cathédrale Saint Paul.

Tenante d’une morale victorienne et du libéralisme économique, la « Dame de fer » est restée à la tête du pays durant 11 ans (1979-1990) sans se soumettre au diktat de l’opinion.

L’opinion, Margaret Thatcher considérait qu’il s’agit de quelque chose qui doit être surmonté.

Convertie au libre-échange et aux vertus de la déréglementation, cette ancienne étudiante d’Oxford, avocate de formation, a su contraindre son pays à des réformes que, 30 ans plus tard, la France ne parvient toujours pas à faire !

En octobre 1959, lorsqu’elle entre aux Communes, la Grande-Bretagne est le pays du déclin industriel, du chômage et de la paupérisation.

Trente ans plus tard, elle démissionne en laissant un pays assaini où les investisseurs, attirés par la déréglementation du marché financier, l’allégement des contraintes administratives et la réforme du marché du travail, se pressent en masse.

C’est en 1975, qu’elle démontrera sa volonté inflexible pour la première fois, en s’imposant à la tête des Tories.

Le programme qu’elle défend est simple : favoriser l’essor du libéralisme économique, encourager le travail, donner la préférence à l’effort plutôt qu’à l’assistanat, limiter la compassion aux causes qui en valent réellement la peine.

En entrant au 10 Downing Street, en 1979, elle promet de reconstruire le pays. Elle s’y emploiera durant 11 ans. Impossible de résumer cette période autrement qu’à travers quelques raccourcis.

Tel le combat qu’elle va mener durant 5 ans, de 1979 à 1984, pour que son pays profite d’un rabais sur sa contribution au budget communautaire. Vingt ans plus tard, le fameux «I want my money back» reste d’actualité.

La guerre des Malouines en 1982 va lui servir à démontrer que personne ne touche impunément aux intérêts britanniques sans s’y piquer.

Durant les années quatre-vingt, elle lance une politique de privatisations qui débutera avec British Aerospace et se poursuivra avec certains joyaux de la couronne économique comme British Gas, British Telecom, British Airways, Rolls Royce, BP, British Steel, Jaguar…

En 1984, année de grandes grèves, elle tiendra la dragée haute aux mineurs lors d’un conflit syndical de 12 mois, qui s’achèvera sans qu’elle ait cédé un pouce de terrain.

C’est finalement en 1990, après le vote de la « poll tax », que le camp conservateur l’abandonne. Elle préfère partir avant d’essuyer le désaveu de son parti. Depuis, elle résidait à Londres.

Aussi longtemps que son état de santé le lui a permis, « Maggie » a sillonné la planète pour expliquer les bienfaits du libéralisme. Dommage que certains élus tricolores n’aient pas suivi quelques unes de ses conférences.

So long, Maggie !


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