- que Margaret Thatcher est morte. Laissons aux journalistes politiques le soin de rédiger la biographie ou l’hagiographie en fonction de leur opinion, les éditorialistes de trouver ce qu’on retiendra de la dame de fer hormis son surnom, les hommes politiques d’y aller de leur petite phrase suffisamment travaillée et percutante, espèrent-ils, pour qu’elle soit reprise et ainsi profiter du décès de la dame anglaise bientôt en glaise pour apparaître un peu sur le devant de la scène, ou de la Seine s’ils sont dans la capitale. Et retenons ici une citation, une seule : en politique, si vous voulez des discours, demandez à un homme ; si vous voulez des actes, demandez à une femme. Et rendons à Margaret ce qui appartient à Thatcher, reconnaissons-lui une jolie lucidité insolente teintée d’humour lorsqu’elle prononça cette phrase qui semble tellement faire écho dans notre société où les confitures d’antan ont plutôt laissé place aux déconfitures. A l’avenir, prenons par exemple en exemple les contre-exemples, ou faisons une contre-proposition à ma proposition.
- qu’exposer un fœtus à un fort niveau de stress peut avoir des conséquences sur le long terme. Quelles conséquences ? C’est difficilement identifiable ou quantifiable mais c’est une bonne source de recherche, d’interrogations ou de pointage du doigt pour le psy qui doit émettre un avis sur le trouble du comportement d’un jeune enfant. Mais une enzyme va bouleverser la donne. L’enzyme 11ß-HSD2, qui a le pouvoir d'endiguer la prolifération des glucocorticoïdes, glucocorticoïdes autrement appelés hormones du stress chez la mère. Si ça suit le processus classique, confirmation des hypothèses, essais, et blablas, les futures femmes enceintes seront traitées. La zen grossesse, on l’appellera. Supprimera-t-on le blues post-partum ? Parce que, dans certains cas, ça peut jouer aussi sur la relation mère-enfant et donc avoir des conséquences sur le futur du bébé ancien fœtus. Trouvera-t-on enzyme contre ça ? Et pour la crise, le chômage, les embouteillages, les problèmes de couple ? Car tout ça aussi peut jouer, non ? Trouvez-nous des enzymes, please ! A l’avenir, prenons par exemple en exemple les contre-exemples, ou faisons une contre-proposition à ma proposition.
- que depuis quelques jours, en Chine, la nouvelle mode sur Internet consiste à poster des photos de son chien en collants. C’est immonde de bêtises, plus que ridicule et irregardable, je vous déconseille d’essayer…de visionner les clichés. Pour ce qui est de mettre des collants à votre chien, et de le photographier, je vous laisse avec votre conscience. Les photos ont été dans la majorité publiées sur Weibo, le Twitter local. La première photo a été commentée plus de 16.000 fois en Chine. 16 000 débiles sur 1 milliard et demi, ça paraît peu, mais le milliard et demi n’a sûrement pas internet, il faudrait connaître le vrai ratio. Et aussi connaître les chiffres du nombre de commentaires sur les autres photos pour avoir le vrai pourcentage d’hurluberlus qui mériteraient une petite morsure canine et fessière. A l’avenir, prenons par exemple en exemple les contre-exemples, ou faisons une contre-proposition à ma proposition.
Magazine Humeur
mercredi 10 avril 2013