Hey ! Part II, à la Halle Saint Pierre, à Paris

Publié le 10 avril 2013 par Onarretetout

Ma promenade parisienne m’a conduit ce jour-là à la Halle St Pierre, non loin du Théâtre de l’Atalante où s’était joué quelques jours auparavant Montedidio.

La Halle St Pierre expose des œuvres qu’elle a sélectionnées avec la revue Hey ! On dit que c’est de l’art Underground, la « face cachée de l’art contemporain ». Et, pour cela, l’atmosphère mystérieuse de la Halle St Pierre est tout à fait adaptée. Le public, nombreux, ne s’y trompe pas. J’entre dans l’espace du rez-de-chaussée, aux lumières étranges. Je reconnais des œuvres de Louis Pons qui me permettent de faire le lien avec d’autres visites précédentes à ce lieu. Et je plonge dans une bizarre ambiance de monstres en tous genres, squelettes, aliens, loups, peaux tatouées (posées au sol comme peaux d’ours, mais, évidemment, sans poils), peintures, sculptures, bandes dessinées (Little Nemo, par exemple), et ces dizaines de mains réunies par Choi Xooang pour former des ailes... Ce qui me frappe, c’est l’association d’un imaginaire très proche des artistes flamands Bosch, Brueghel, de la BD fantastique et des techniques utilisées (ainsi des tatouages reproduits sur des plats en faïence). Et c’est aussi un rapport au corps qui perturbe ma vision. Ce qui sera confirmé à l’étage. Notamment avec ces animaux à tête humaine de Kate Clark (qu’on voit sur l’affiche), la cérémonie de veillée funèbre mise en espace (au sol et dans les airs) par Paul Toupet, les crânes tissés de Jim Skull…

Je sors de là (après un passage par la librairie) avec la sensation d’avoir côtoyé des mondes parallèles où il n’y a pas de séparation entre vie et mort et dont un des gardiens, au pas saccadé, arpentait l’espace traquant les visiteurs avec appareils photo ou tentés de toucher les œuvres, lui-même vêtu de noir, une main dans un gant noir…