La flotte de baleiniers nippons revient de sa pêche en Antarctique avec les prises les plus faibles jamais enregistrées depuis 1987, date de début du projet japonais de chasse " à des fins scientifiques ". À la lumière de ces faits, le Fonds international pour la protection des animaux somme une fois de plus le Japon de tourner le dos à cette industrie moribonde.
À propos d'IFAW (le Fonds international pour la protection des animaux)
Fondé en 1969, IFAW sauve les animaux en détresse tout autour du globe. Grâce à des projets dans plus de 40 pays, IFAW vient en aide à tout animal le nécessitant, oeuvre pour prévenir la cruauté envers les animaux et plaide pour la protection des animaux sauvages et de leurs habitats.
En décembre 2012, la flotte nippone a mis le cap vers le sanctuaire baleinier de l'océan Austral dans le but de chasser près de 1 000 baleines (935 baleines de Minke et 50 rorquals communs). Le ministère de la pêche japonais a annoncé vendredi dernier que les prises s'élevaient pour cette saison à 103 baleines de Minke et 0 rorqual commun.
La saison dernière, les navires avaient tué 266 baleines de Minke et 1 rorqual commun.
En février dernier, IFAW a publié un rapport intitulé The Economics of Japanese Whaling, qui révèle que l'industrie de la chasse à la baleine est maintenue en vie chaque année à grands renforts de millions de dollars aux frais du contribuable. D'après ce rapport, les subventions annuelles s'élèvent en moyenne à 782 millions de yen par an (soit 9,78 millions de dollars).
L'étude fait aussi le parallèle entre la chasse à la baleine, une activité non rentable qui repose sur un marché vieillissant et une demande à bout de souffle, et l'observation des baleines, une industrie au contraire en plein essor.
Patrick Ramage, Directeur du programme Baleines d'IFAW, explique : " La chasse scientifique à la baleine est une industrie vouée à disparaître. Cette pratique n'est pas seulement cruelle, elle coûte aussi très cher au contribuable japonais, comme le montre notre récent rapport. "
" La chasse à la baleine n'est pas une activité profitable et la demande en viande de baleine est aujourd'hui très faible. Nous appelons donc le gouvernement japonais à se tourner vers l'industrie prometteuse de l'observation des baleines, bien plus respectueuse et durable. "
Le Japon fait fi de l'embargo international sur la chasse commerciale à la baleine en chassant les baleines sous le couvert de la science. La viande des animaux chassés finit pourtant dans les assiettes des restaurants et sur les étals des supermarchés. En revanche, les découvertes scientifiques tirées du massacre des cétacés sont beaucoup moins palpables.
L'observation des baleines rapporte chaque année 2,1 milliards de dollars aux communautés côtières à l'échelle mondiale. Rien qu'au Japon, cette activité avait généré 22 millions de dollars en 2008. On dénombre aujourd'hui trente opérateurs spécialisés dans l'observation de baleines répartis en une dizaine d'emplacements sur la côte japonaise.
Les baleines sont aujourd'hui plus menacées que jamais. IFAW s'oppose à la chasse à la baleine car il s'agit d'une pratique cruelle et inutile. Il n'existe tout simplement aucun moyen humain de tuer une baleine, comme en attestent des vidéos de chasse à la baleine japonaise qui montrent des baleines agonisant pendant plus d'une demi-heure après avoir été frappées à l'aide de harpons explosifs.
Un communiqué d'IFAW