Enfin le retour des introductions en Bourse ?

Retour de grandes opérations

Selon Philippe Kubisa, associé marchés de capitaux de PwC, "le premier trimestre 2013 est encourageant. Si le contexte de marché persiste, les bourses européennes semblent bien parties pour connaître une année de reprise, avec une belle série d'entreprises qui entrent sur le marché. L'activité devrait concerner divers secteurs tout au long de l'année, notamment la banque, l'assurance, l'immobilier et le divertissement."

Les introductions en bourse de Countrywide et d'Esure à Londres, qui ont permis de lever plus de 0,9 milliard d'euros au mois de mars, représentent deux des cinq plus importantes opérations du trimestre. Elles pourraient bien ouvrir la voie à d'autres opérations du même type dans le courant de l'année. Deux autres IPO similaires ont eu lieu à la fin du trimestre, les sociétés HellermanTyton à Londres et Moleskine en Italie ayant été autorisées à opérer en bourse début avril.

Les fonds d'investissement de retour

Ces dernières années, les fonds d'investissement privés considéraient les introductions en bourse comme un débouché possible pour leurs investissements, mais les conditions de marché variables et le pessimisme des investisseurs les en avaient dissuadés. La réussite de ces opérations financées par des capitaux privés devrait grandement contribuer à un regain de confiance et au réajustement des attentes des autres acteurs du secteur.

Comme baromètre de la vigueur de l'activité d'investissement, il est à noter que le cours de l'action de LEG Immobilien évolue autour du niveau auquel il a débuté ; c'est également le cas de toutes les IPO d'envergure réalisées à Londres, notamment HellermanTyton, et de Moleskine en Italie. De plus, la performance des principales opérations d'introduction en bourse est également positive sur le marché secondaire, où le cours d'introduction s'est soit amélioré, soit maintenu, pour la majorité des principales IPO. Crest Nicholson et Countrywide sont les sociétés qui obtiennent les meilleurs résultats en fin de trimestre, avec une croissance respective d'environ 34 % et 11 %.

Selon Philippe Kubisa, "les marchés financiers ont montré une plus forte résilience au cours du premier trimestre 2013. Les facteurs économiques qui ont dissuadé les investisseurs ces dernières années ne semblent pas avoir eu d'impact négatif cette fois-ci. Parmi ces facteurs, on peut citer l'abaissement de la note financière du Royaume-Uni par l'agence Moody's, la réduction des perspectives de croissance de la plupart des pays européens pour 2013 et le sauvetage financier de Chypre."