La Cour des comptes met le gouvernement au pied du mur de la transition écologique, remettant en cause le régime fiscal dérogatoire pour le diesel en France... Le contraire aurait été surprenant !
L’analyse des mesures en faveur du diesel :
1)- Ils ont défiscalisé le diesel et perdu 7 à 8 milliards d’euros de manque à gagner pour l'Etat.2)- Ils encouragent l’usage d’un carburant dont on connaît maintenant la nocivité pour l’environnement et la santé publique ;
3)- Ils n'ont pas empêché pour autant le malaise des raffineries françaises
4)- Nous produisons en France trop d’essence que nous ne consommons pas.
5)- Nous devons importer du gasoil, aggravant un peu plus notre déficit commercial ;
6)- L’industrie automobile française est très mal en point, notamment parce qu’elle n’a pas su anticiper les mutations qui s’annonçaient : la voiture à faible consommation en tête.
7)- Cela n'a pas empêché la délocalisant la production de véhicules peu chers vers des pays à main d’œuvre sous payée.
La grande compréhension du ministre du "redressement productif"
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Rappelons en quelques mots, ce que sont les effets des microparticules sur la santé.
Les microparticules émises par les moteurs diesel tuent.
On ne peut pas le dire plus simplement. SourceDes chercheurs de l’université d’Edinbourg ont mesuré l’impact des fumées produits par les véhicules diesels sur des volontaires sains, à des niveaux qui sont ceux retrouvés dans les villes. Ils ont étudié l’effet du monoxyde d’azote, du dioxyde d’azote ainsi que des microparticules émises par la combustion incomplète du diesel. Ces microparticules sont invisibles à l’oeil nu.
L’auteur principal de l’étude explique que si la majorité des gens pensent que la pollution de l’air peut altérer leur poumons et leur respiration, très peu imaginent l’impact dramatique de cette pollution sur leurs vaisseaux sanguins et sur leur cœur : ”Notre étude démontre que si les gaz d’échappement augmentent la pression artérielle, ce sont les microparticules qui sont encore les plus dangereuses. Ces microparticules produisent des radicaux libres qui détruisent les vaisseaux et provoquent une maladie des artères”, à la source des maladies cardiovasculaires comme l’infarctus et les accidents vasculaires cérébraux.
Pour le Professeur Jeremy Pearson, Directeur Médical de la Fondation Britanique pour le Coeur, qui a financé l’étude, “Des vies pourraient être sauvées en réduisant ces microparticules des gaz d’échappement”.
Pour le Professeur Nino Künzli, cardiologue, dans un éditorial de l’European Heart Journal : “Alors que la pollution des villes par les microparticules augmente, de plus en plus d’habitants finissent à l’hôpital suite à un infarctus ou à une mort subite”...
Qu'on demande au brillant ministre quelles sont ses recommandations aux personnes déjà atteints d’une maladie cardiovasculaire, devant absolument éviter les zones polluées. Comment comprendre malgré tout que le carburant diesel reste à un prix sponsorisé par l’état, alors qu’il génère un empoisonnement collectif et généralisé provoquant de multiples pathologies cardiaques et pulmonaire ? Les maladies cardiovasculaires ne sont-elles pas la première cause de décès en France ?
Demain, si le service et le partage remplaçaient une partie du park automobile ?
-A long terme, ne devrions-nous pas nous orienter à développer les solutions de copropriété de véhicules ? Quatre ou cinq personnes pourraient facilement se partager une voiture, quand on voit le nombre de voitures cloué sur un parking des jours durant, jusqu'aux courses du samedi.-A long terme, le recours préférentiel aux transports collectifs ne serait-il pas plus intelligent ? On lit bien dans tous les rapports des conseils régionaux que les transports en commun ne sont jamais auto-financés. Alors pourquoi défiscaliser le diesel s'il faut des finances de ce côté là ? Et comment accroître l'usage des transports en commun tout en encourageant le diesel ?
-A long terme encore, ne serait-il pas urgent de multiplier les modes de transports en commun ? Avec millions de chômeurs, ce ne sont pas les chauffeurs potentiels qui manquent. Où sont les taxis-scooters, les taxi-tricycle comme en Inde ou en Chine, non polluants, les mini-bus 9 places, suffisants sur les très courtes distances et inexistants ?
-A long terme encore, ne serait-il pas urgent de baisser le prix du train ? Quand on voit à quelle vitesse le billet a augmenté, rendant plus facile le geste du volant que du voyage reposant.
-A long terme c'est sûr, ne serait-il pas intelligent de développer des arrêts parkings covoiturage ? Quand on voit l'intérêt grandissant et bien naturel que représentent les sites de covoiturage, alors qu'il suffirait d'un "arrêt co-voiture" comme les "arrêts de bus", permettant qu'on se place spontanément à des points rencontres sans réservation, pour des automobilistes volontaires profitant de passagers souhaitant partager un transport du cœur et frais de déplacement.
Et si nos industries se convertissaient à la production - en France évidemment - de voitures peu consommatrices et donc accessibles à l'achat même pour les ménages les plus modestes ? Ah que ce serait une bonne idée Monsieur le ministre ! Surtout quand on voit des personnes âgées au volant de voitures capables d'atteindre 180 Km/h.. pour aller au marché du dimanche...
Ce n'est pas le pétrole qui nous manque en France, et encore moins les idées... mais peut-être des ministres qui pensent à d'autres priorités que de refourguer des médocs aux officines, voir à fumer la moquette jusqu'aux hallucinations d'un monde magique aux 10.000 centrales nucléaires et au poussettes à moteur diesel.
Bonh c'est décidé... je postule pour devenir ministre des bonnes idées à chuchoter aux oreilles de Montebourg, le diéséliste perdu à l’Élysée. Qui me soutient ?