Ainsi l'épisode met en scène tout un panel de races extra-terrestres venues se regrouper à l'occasion d'un évènement unique, ici le Festival des Offrandes où la Reine des Années devra chanter une chanson pour apaiser leur Dieu, appelé le "Grandfather". Le parallèle avec l'épisode The End of the World est facile puisque dedans se regroupaient également un attroupement d'extraterrestres venus assister à la Fin de la Terre. C'est le choc émotionnel pour Clara/Rose qui n'avait probablement pas imaginé que le voyage à bord du TARDIS impliquait la rencontre de ces créatures.
Heureusement, le parallèle s'arrête assez vite car Clara fait une rencontre étonnante, celle de la Reine des Années. On ne voit pas souvent d'enfants dans la série, notamment lorsqu'ils ont un rôle assez important comme celui-ci. Je suis vraiment content qu'ils aient fait le choix de Emilia Jones pour incarner Merry. J'avais beaucoup aimé l'actrice dans Utopia dans le rôle d'Alice et je trouve qu'elle est très talentueuse. Les parties chantées de l'épisode sont surprenantes mais ce n'est pas une première. On avait déjà eut une chanson originale dans A Christmas Carol, le Christmas Special de 2012. Ici Emilia Jones interprète avec beaucoup de talent les mélodies et cela apporte vraiment une saveur différente à l'épisode.
Ce que j'ai aimé dans cet épisode, c'est qu'on attaque dès les premières secondes avec quelque chose qui est passionnant, à savoir le Mystère Clara. Car la scène d'introduction explique l'importance de cette fameuse feuilles coincée dans le livre de Clara, cette "première page" de son voyage. On reconnait bien la patte de Moffat avec la même saveur présente déjà dans l'histoire d'Amy Pond. J'ai trouvé très astucieux d'intégrer directement les parents de Clara à l'histoire sans détours, sans mystères, juste une jolie histoire d'amour, simple et sympathique. On comprend rapidement que l'histoire de ses parents est ce qui a construit Clara, avec la perte de sa mère et les épreuves qui vont avec. Mais cela montre malheureusement au Docteur qu'elle est terriblement humain et terriblement normale. Qui est donc cette Fille Impossible qui pourtant n'a rien de vraiment spécial ? On se rend même rapidement compte que l'obsession qu'il commence à avoir pour ce mystère lui empêche de voir Clara comme le compagnon qu'elle est plutôt que l'énigme qu'elle représente. J'ai bien aimé que Clara elle même le rappelle à l'ordre. Côté intrigue de l'épisode on revient une fois de plus sur la longévité du Docteur et sur le fait qu'il a vécu et vu plus que tout le monde. Ça peut paraitre assez répétitif, et ça l'est un peu à vrai dire, mais c'était relativement bien utilisé dans l'épisode. J'aurais seulement aimé que l’absorption des souvenirs du Docteur ait été un peu plus concrète. Peut être est-ce quelque chose que l'on verra revenir et prendre de l'importance un peu plus tard. A la place, j'ai apprécié l'utilisation de la feuille de Clara et le sacrifice qu'elle doit faire en offrant tout ça, toutes ces possibilités, le passé et le possible futur de sa mère. Le personnage s'implique énormément dans ce voyage et on voit que tout a changé lorsqu'elle revient sur Terre et que quelque chose semble différent à ses yeux.
En conclusion, un épisode sympathique qui fait un peu déjà vu mais qui installe un peu plus concrètement Clara dans l'univers de la série. Visuellement pas irréprochable, The Rings of Akhaten est quand même assez audacieux avec de nombreuses races extraterrestres et des décors originaux. Les différents effets visuels ont le mérite de proposer quelque chose de jamais vu dans la série tout en gardant le ton qu'on connait à Doctor Who. L'épisode a sa dose d'humour et de références, et c'est toujours agréable !