Magazine Société
Je découvre aujourd'hui, vers 15h30, deux messages me demandant de rappeler au plus vite. Je devine d'emblée la nouvelle que ces proches doivent m'annoncer. La connexion à Wikipédia confirme mon intuition : Micberth est mort... le 19 mars dernier.Incinération du corps, cendres dispersées sous le Christ peint sis dans le parc du château d'Autremencourt. Plus incongru, lorsqu'on connaît son parcours et ses idées : une cérémonie religieuse se tient le 6 avril, réunissant une poignée de "mécréants".Page tournée de ce personnage ambivalent : une partie de mon existence sombre dans le lointain. La féerie ressentie enfant dans les châteaux que l'homme a occupés ignorait ses plus scabreuses pratiques. Terminée la pratique manipulatrice d'un discours qui servait une pseudo intégrité affichée.L'histoire de Micberth, si elle doit être écrite un jour sérieusement, devra inclure les facettes beaucoup moins reluisantes et non se contenter des dorures de façade et d'une vertu combattante clamée. L'homme a d'abord servi ses intérêts et ses appétits, quitte à rabaisser, humilier, broyer...Ma légitimité à dire tient à l'engagement forcené qui a été le mien à ses côtés à l'époque immature où je croyais à son discours et aux idéaux supposés. "Heïm le maudit" est prêt : un clic et la toile accueillera ce témoignage brut. Le temps des occultations a vécu, l'exigence de la sincérité s'impose.