Pourquoi je n'irai plus - trop - à la piscine à vagues ?
Voyons.
Imaginez que vous vous baignez tranquillement et tout à coup, depuis le bord du bassin, vous apercevez une grosse poussette franchissant à grand peine le petit pédiluve.
Vous retirez vos lunettes de plongée, comme vous avez sagement ôté vos chaussures AVANT même de mettre un orteil dans les vestiaires, vous vous frottez les yeux, et vous vérifiez. Oui, c'était bien ça, une grosse poussette à demi enlisée, tirée par deux mamans empêtrées de marmots, poussant, ahanant, suant malgré une atmosphère juste tiède.
Heureusement, un seigneur du bassin - entendez, un maître-nageur sauveteur diplômé et rémunéré par la municipalité - est déjà sur le coup. Il est en pleine tractation avec les deux chevaux de trait dont la poussette est à demi émergée côté baignade.
Là, vous vous pincez pour vérifier que vous ne rêvez pas. Aïe, ça fait mal.
Bien plus douloureuse encore est la vision de l'encombrante cariole à mômes dignement entreposée côté chlore. Car les matrones ont eu semble-t-il gain de cause. Elles et leurs milliards de mignonnes petites bactéries ramassées au hasard des trottoirs castelroussins.
Ce n'est pas pour rien que les poussettes ont été bannies que je sache des maternités, parce que leurs roues sont de vrais nids à microbes.
Alors je ne sais pas ce que vous feriez à ma place, mais ça m'a coupé un peu l'envie d'aller à la piscine à vagues.
Et quand je me suis retrouvée sous la douche et que la dame qui fait le ménage a drossé à grands coups de balai la flotte contaminée dans ma direction, alors là, ç'a été le pompon...
Adieu eaux, vagues, plongeons.
Samedi prochain, je reste à la maison. Je barboterai dans ma baignoire.