Les argentins ont été plus malins que les français

Martin Jaite n’en revenait pas d’avoir battu des français pourtant favoris sur le papier. Sans Del Potro, il pensait que la mission de ces hommes serait extrêmement difficile. Après le dernier point remporté par Carlos Berlocq, Jaite n’avait quasiment plus de voix en conférence de presse. Fatigué mais content, il a exprimé son ressenti auprès des journalistes présents à la Parque Roca de Buenos Aires : » Je suis très heureux. Les joueurs ont tout donné. Que ce soit pendant les entraînements et pendant les matchs. Il y a une belle unité dans cette équipe et quand il y a un tel état d’esprit, les joueurs ont ce petit plus sur le court qui fait la différence. »

Mais comment explique t-il qu’une équipe d’Argentine privée de son leader a pu vaincre une sélection française comprenant 2 top 15 et une équipe de double parmi les meilleurs au monde ? « La raison de notre victoire, c’est que les joueurs ont joué au-dessus de leur niveau ce week-end. Et la vérité me fait dire que je très surpris qu’on passe ce tour face à la France. » Selon Jaite, les joueurs français sont venus féliciter leurs adversaires dans le vestiaire argentin. Heureux pour Berlocq, Jaite raconte une anecdote savoureuse concernant le trentenaire, victorieux hier soir de Gilles Simon : » Contre l’Allemagne au tour précédent, Carlos a abusé des amorties. Alors cette fois-ci, je lui ai dit : tu arrêtes avec les amorties ! Et qu’est-ce qu’il fait sur les premiers points du match contre Simon ? Des amorties ! Il me rend fou ce joueur, » conclut Martin Jaite, le sourire aux lèvres.

Dans cinq mois, la mission argentine sera délicate : il faudra battre les tchèques chez eux, sur une surface très rapide qui devrait déplaire aux purs terriens que sont Monaco et Berlocq. On évoque déjà un retour possible de Del Potro. Après la rencontre, la tour de Tandil a envoyé sur twitter un message de félicitations à ses anciens coéquipiers…

Johnny Utah