Ovül Persson a la blondeur incandescente qui fit le charme suranné des jeunesses hitlériennes. La beauté diaphane de ces fées scandinaves qui excitèrent Andersen et des millions d’enfants pas idiots au moment du coucher. Et surtout de grands pieds pour soutenir son mètre quatre-vingt qui fit chavirer plus d’un bûcheron d’Östersund, son bourg natal. Ces mêmes bûcherons qui gardaient précieusement d’un héritage viking cette odeur houblonneuse dans la barbe et cet amour du gourdin dans le slip. Les jours d’hiver, de janvier à décembre, ils aimaient à traîner dans les fermes isolées alentour des grands lacs, cherchant le réconfort maternel des mamelles laiteuses de jeunes autochtones entre deux déforestations pour Ikéa . Ce soir là, trois d’entre eux connurent plutôt bien, quoi que brièvement, Olga la mère d’Ovül. Qui, à sa naissance, ne fut Persson le temps de devenir quelqu’un ! En ce jour où la bâtarde flamboyante atteignit son 20e anniversaire, elle retrouva par hasard ses trois pères beuglant, allant et venant dans un renne femelle qui bramait mollement à la lune. D’un geste vif et précis, elle s’empara alors des attributs des trois bêtes et de leurs queues de cheval, les laissant sans scrupules se vider dans la neige en attendant les ours. Ovül pouvait enfin envisager l’avenir comme personne, touchant alors son ventre où battait le cœur d’un autre petit bâtard à venir. Qu’elle appellerait Zlatan, l’un de ses 5 géniteurs aimant forcément le football. Ovül Persson a des valeurs.
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