Application des traitements en cas d'urgence

Par Selectionsavicoles

APPLICATION DES TRAITEMENTS

EN CAS D’URGENCE

Nous savons  que le choix du traitement d'une maladie infectieuse repose sur un diagnostic aussi exact que possible, éventuellement complété d'un antibiogramme, dans le cas d'un microbe. Cela demande un certain délai, mais représente le cas idéal, avec le maximum de chances de succès. Ce délai est pourtant difficilement acceptable en présence d'une véritable épidémie qui exige alors, le recours à l'anti-infectieux le plus polyvalent possible, nous allons le voir plus loin !

Plus souvent, l'éleveur est devant le problème d'un oiseau malade, très probablement un cas isolé, mais qu'il pense presque toujours être la premiere victime d'une épidémie redoutable. Sa première réaction est d'instituer un traitement avec ce qu'il a sous la main. L’ expérience montre que le choix du ou des produits est souvent, aussi irraisonné que malencontreux et inefficace.

Cela est évidemment dû à un certain affolement devant l'oiseau malade et au désir, au besoin, de faire quelque chose pour se rassurer. Cela va de l'antibiotique (a priori justifié si l'on craint une maladie microbienne) aux compléments alimentaires (vitamines ou minéraux) qui n'y peuvent rien de décisif. Fort heureusement, des troubles en apparence graves ont souvent une origine fortuite, individuelle et passagère et leur guérison spontanée fait croire à l'apprenti thérapeute que c'est le produit utilisé qui a agi. De bouche à oreille, c'est comme cela que l'on construit à certains produits (ou vulgaires recettes comme le vinaigre ou le miel dans l'eau, ou une quelconque tisane) la réputation la plus farfelue.

De toutes façons, même en utilisant un produit actif (antibiotique, sulfamide, etc.) ce genre de traitement est une loterie car il ne repose sur rien de précis et n'a que des chances relatives de succés: on ne sait pas si le produit choisi correspond bien à la maladie et si, par hasard, c'est le cas, on ne ignore si le microbe en cause, ne lui est pas résistant... Devant un cas grave avec de nombreuses mortalités, il faut faire quelque chose en attendant le résultat du laboratoire. Autant mettre le maximum de chances de son côté et donc utiliser un produit polyvalent.

Durée du traitement  :

Pendant combien de temps traiter ? Au moins 4 ou 5 jours. Avant ce délai, on ne peut juger du résultat et, s'il est bon, c'est probablement une guérison spontanée. Dans la pratique, on voit neuf fois sur dix, l'éleveur changer de traitement si, après 24 heures, il n'a pas vu d'amélioration et ainsi de suite, pour tous les traitements essayés. Il donne ainsi au moins quatre ou cinq produits différents en une semaine, si le malade n'est pas mort avant, ou guéri, ce qui est alors faussement attribué au dernier produit utilisé.

La conduite à tenir  :

devant un oiseau malade, ne pas se lancer de façon précipitée sur le premier produit venu. Tenter de réfléchir calmement aux causes possibles et, si c'est un cas isolé, ne pas penser toute de suite que dans les deux ou trois jours, tous les oiseaux seront atteints. C'est une éventualité rare. Bien souvent, l'isolement du malade avec chaleur, eau de boisson sucrée et vitaminée, alimentation légère est le mieux et permet de prendre un peu de recul. Très souvent, le malade guérit spontanément. Cependant, si vous êtes hanté par la crainte des maladies contagieuses, donnez un antibiotique polyvalent pendant au moins 4 ou 5 jours et ne comptez pas seulement sur les vitamines et minéraux. lis sont nécessaires chez des malades qui ont perdu l'appétit, mais sans action directe sur une maladie infectieuse. Ils sont heureusement sans danger !

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