Issu du milieu publicitaire, l’ex directeur artistique italien Paolo Troilo s’est reconverti en peintre néo-renaissant avec des oeuvres en noir et blanc d’une incroyable puissance visuelle. Sans outils, l’artiste utilise ses doigts pour capturer des corps souvent aux prises avec leur enfermement qu’il tente de libérer à travers une gestuelle dynamique et expressionniste. On pense tout d’abord à l’art brut et radical des peintures préhistoriques, puis aux dessins anatomiques de Michel-Ange et enfin aux fresques monumentales de Jackson Pollock et parce qu’on est un peu geek, aux clips noir et blanc d’un certain barbu-escroc qui se fait appelé « Garçon en bois ».
Une oeuvre riche en références d’ou se dégage un combat permanent entre la force contenue des corps et la liberté explosive, parfois violente du geste expressionniste, véritable exutoire contre l’austérité.