« Mitraillette » a 12 ans. Il vit à la Cité Rose, sa cité qu’il ne quitterait pour rien au monde. Son univers, c’est sa famille : Isma, son cousin de 16 ans, qui admire Narcisse, le caïd du quartier et prend un mauvais chemin. Son grand frère, Djibril, 22 ans, étudiant à La Sorbonne et qui rêve de devenir avocat. Mitraillette, lui, aimerait juste sortir avec Océane, la plus belle fille du collège… Leurs destins sont liés, au sein d’un quartier, au cœur de ses tours où les rêves, parfois, se payent cash.
Je commence avec les défauts. Par moments des problèmes de rythmes, des maladresses de mise en scène, mais au fur et à mesure, on est tellement attaché au pas de ces jeunes, qu’on fait abstraction totale de ces détails. Puis l’enthousiasme et l’envie sont tellement là qu’on ne peut qu’encourager à la poursuite du boulot. Julien Abraham débute et de belle manière, à suivre…
Pas de surprise dans les thèmes traités, mais ça n’a pas d’importance vu la qualité qu’il leur est réservé : la drogue, les caïds, l’échec scolaire et la réussite, les pères absents, les mères impuissantes face à des jeunes qui se laissent embarquer dans l’argent facile et les combines à la con, les jeunes qui se battent pour leur avenir, les enfants qui rêvent et aiment leurs tours…
Des choix à faire…
Le rire et la légèreté ont aussi leur place et heureusement. Sans cela, la chape de la fatalité serait écrasante à chaque instant. Au-delà du gris, des tours et du désœuvrement, il y a aussi de jolies destinées qui se dessinent. Et comme pour tout le monde, les choix de chacun et les combats de chaque instant déterminent son avenir et ses rêves.
Des combats à mener
Point de clichés et des bonnes taloches infligés aux préjugés de toute part, la fin est ce qu’elle est, ni heureuse, ni dramatique et la vie continue bien après la fin du générique.
Tout simplement la vie…
Roseline
La Cité Rose, de Julien Abraham, avec Azize Diabate Abdoulaye, Idrissa Diabaté, Ismaël Ouazzani… Sortie en salle le 27 mars 2013