Moralisation et populisme. La difficile frontière.

Publié le 08 avril 2013 par Micheltabanou

Moraliser la politique. Proposer un référendum où à la question posée nous connaissons par avance la réponse des français est vraiment une idée sans fondement ! Mais bon sang c’est bien sûr disait en son temps le Commissaire Bourrel que le bon peuple français ne vas pas opter pour des pourris, des corrompus !

S’abandonner sans complaisance à une solution que je qualifie d’abandon au populisme pour lutter contre ce dernier me donne à réfléchir sur le « brainstorming » qui secoue le rue de Solférino !

Il faudrait bien plus mettre en examen nos consciences politiques qui ont ouvert la voie à des comportements licencieux…mais en ce cas précis nous sommes face à un Everest de déliquescence morale de nos sociétés abandonnées aux égoïsmes, aux volontés de réussites exclusives, aux ascensions « sociales » fulgurantes…

Il faudrait nous mettre en examen ( c’est-à-dire avoir cette nécessaire introspection de nos actes ) pour avoir ouvert des portes aux complaisances diverses des aventuriers, aux appétits et aux ambitions goulues et à cette confiance en une hyper-technocratie de conseillers en management en tous genres ( abandon de nos compétences à la facilité des expertises ), de dérapage incontrôlé du contenu de l’action politique vers une standardisation issue des modèles façonnés par nos grandes écoles de commerce, de gestion dont la finalité d’être est modulée par un sens aigu des affaires. Je pense que ce référendum évoqué par H. Désir est une mauvaise idée qui va nourrir, alimenter le lepénisme… On n’est pas sorti de l’auberge et des milliers d’élus dévoués aux principes républicains et consacrant leur quotidien au bien public vont devenir les cibles des abjections populistes, des négationnistes de la République alors qu’ils sont dans l’abnégation d’un devoir.