Près de 2 ans de travail pour en arriver là. Toutes ces heures passées, ces prises de tête, tous nos efforts en com pour faire connaître la marque et tout cet argent réinvesti dans l’entreprise… Tout ca pour rien ?
Ce Noël devait être le bon, celui où enfin on allait voir le bout du tunnel et peut-être commencer à se payer, au moins une moitié de smic. On a tout fait de notre côté pour que ca marche et c’est ailleurs qu’on nous lâche. Et la preuve qu’on avait mis en place la bonne stratégie est venue par la suite…
Les premiers effets des parutions presse du padtopper se font sentir… On commence à recevoir des emails et pas mal de coups de téléphone sur le produit, initialement prévu pour une sortie le 15 novembre. Mais on ne sait toujours pas si on va le recevoir un jour !!
Il nous reste à ce moment là 900 laptoppers en stock, pas assez selon nos calculs pour répondre à la demande en ligne et à celle du marché de Noël. On décide donc dans l’urgence d’annuler notre réservation pour ce marché de Noël qu’on attendait depuis si longtemps.
Puis les choses empirent… Nous sommes maintenant certains que nous ne recevrons pas notre commande à temps. Pire, notre fournisseur nous dit qu’il ne pourra pas produire plus de 500 unités pour le 5 décembre. Et sur ces 500 pièces, uniquement 120 désormais célèbres padtoppers.
Dans cette configuration, notre seule solution pour arriver à avoir ces quelques produits avant Noël est le transport par avion… en d’autres mots un suicide économique (+10 euros pas produit environ). On fait donc le choix stratégique, pour ne pas perdre la face, de répondre à la demande des clients quitte à sacrifier notre marge. De toutes façons, on n’a pas trop le choix…
Au 1er décembre, après 300 unités vendues en ligne en novembre (plus que notre mois de Noël de l’année précédente), il ne nous reste plus que 600 laptoppers pour tout le mois de décembre.
Nous voilà maintenant le 13 décembre, la deadline fatidique approche… On file à l’aéroport Saint-Exupéry avec un camion loué chez Carrefour récupérer notre marchandise, sous la neige battante bien sûr. Enfin arrivés à l’entrepôt, on déballe tout et on enchaîne avec des photos prises, avouons-le, à l’arrache. Photoshop fera le reste.
On les met en ligne très exactement à 16h le 15 décembre. On envoie un petit mail à toutes les personnes qui nous ont écrit et appelés pour le produit.
12h plus tard…. Le dernier padtopper était vendu…120 en moins de 24h….
La minute d’après, la sonnerie du téléphone retentit. Un client furieux de n’avoir pu acheter son padtopper. Et ce sera comme ça jusqu’à Noël…
To be continued (encore)