DIABÈTE: Poissons, crustacés, leur mercure peut augmenter de 65% le risque de diabète – Diabetes Care

Publié le 08 avril 2013 par Santelog @santelog

L’exposition au mercure chez les jeunes adultes augmente de 65% le risque de diabète de type 2 plus tard dans la vie. Cette étude, menée par des épidémiologistes de l’Indiana University et publiée dans la revue Diabetes Care est la première à établir le lien entre le mercure et le diabète chez l’Homme.

Le poisson, principale source de mercure mais marqueur de mode de vie sain ! Or, la principale source de mercure chez l’homme provient de la consommation de poissons et crustacés dont la quasi-totalité d’entre eux contiennent des traces de mercure. Mais les poissons et les fruits de mer apportent aussi des protéines maigres et d’autres nutriments, tels que le magnésium et des acides gras oméga-3 importants pour une bonne alimentation. De plus, l’étude montre que justement les personnes ayant les plus hauts niveaux de mercure semblent aussi ceux qui ont un mode de vie plus sain avec un IMC et un tour de taille normaux et une pratique régulière de d’exercice physique. Ces groupes consomment plus de poisson, un marqueur possible d’une alimentation saine. Alors que les facteurs de risque de type 2 diabète incluent normalement le surpoids.

De précédentes études en laboratoire ont suggéré que l’exposition au méthylmercure à un niveau similaire à celui rencontré dans les poissons peut induire un dysfonctionnement des cellules bêta des îlots de Langerhans (pancréas) mais peu d’études menées sur l’homme ont examiné l’association entre l’exposition au mercure et l’incidence du diabète.

Mercure et risque de diabète de type 2 : L’étude, menée auprès de 3.875 participants, âgés de 28 à 32 ans et sans diabète au départ de l’étude, suivis durant 18 ans, a mesuré leurs niveaux de mercure (à partir de l’ongle d’un orteil) et de glucose à plusieurs reprise. Ses résultats établissent le lien entre les niveaux de mercure et le risque de diabète de type 2 après prise en compte du mode de vie et des autres facteurs alimentaires tels que les apports de magnésium et d’acides gras oméga-3, ce qui pourrait contrer les effets du mercure. Ainsi, les participants situés dans le «  quintile  » le plus élevé des niveaux de mercure mesurés par rapport au quintile le plus faible ont un risque (HR) accru de 65% de diabète de type 2. Ces résultats mettent en avant l’importance de choisir des poissons et des fruits de mer connus pour avoir de faibles niveaux en mercure, comme les crevettes ou le saumon et donc éviter les poissons à niveaux élevés de mercure, comme l’espadon et le requin. L’Agence américaine FDA a déjà mis en garde sur ce point les femmes qui sont enceintes ou en âge de procréer et les jeunes enfants.

Les effets de la consommation de poisson sur la santé sont donc faits d’interactions entre des nutriments essentiels et des contaminants présents dans les poissons. Mais ici, les auteurs concluent que leurs résultats montrent que «  »l’association entre l’exposition au mercure et l’incidence du diabète a été considérablement renforcée après contrôle de l’apport en oméga-3 et en magnésium  ».

Source: Diabetes Care February 19, 2013, doi: 10.2337/dc12-1842 Mercury Exposure in Young Adulthood and Incidence of Diabetes Later in Life (Visuel © kab-vision – Fotolia.com)

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