Julian Casablancas semble s'entêter: les aiguës, sinon rien. Changement déjà amorcé timidement sur Angles, avec des titres comme Taken A Fool, Casablancas semble ici explorer ses limites vocales. Et s'en est ainsi sur le déroutant Tap Out, qui assure la transition parfaite avec un One Way Trigger qui avait déjà fait couler beaucoup d'encre (et par la même occasion, déçu de nombreux fans). Chances, malheureusement, suit aussi cette direction.
All The Time, & son clip nostalgique qui tend à nous faire croire que les Strokes sont toujours copains-copains, semble être un retour masqué aux sources: une rythmique façon The Way It Is, une voix un peu plus saturée sur les refrains façon Barely Legal...
Arrive enfin 80's Comedown Machine, où Julian Casablancas nous rappelle qu'il peut aussi être saisissant quand il s'en donne les moyens. Les Strokes ont toujours eu une sorte de facilité déconcertante à créer des balades mélancoliques, aux refrains qui s'envolent: I'll Try Anything Once, Ask Me Anything... La machine à tube n'est jamais très loin, finalement. Welcome To Japan, ses guitares léchées & son refrain entêtant le prouve une fois de plus, tout comme Happy Ending.
Sur Partners In Crime, les Strokes semblent se réveiller un peu, même si la surcharge d'effets nuit une fois de plus à l'ensemble du titre.
Call It Fate Call It Karma, tout comme l'ancien Call Me Back, nous rappelle que les Strokes aiment, exceptionnellement, s'aventurer sur de nouveaux sentiers. Mais sérieusement, le pseudo bruit de vagues pendant le refrain n'était pas nécessaire, si?
Tu l'aura compris, je ne suis pas emballée à l'écoute de Comedown Machine. Contrairement aux albums précédents, celui-ci manque de consistance, de charme & de magie. Loin d'être inaudible, les Strokes semblent vouloir prendre un nouveau départ, sans pour autant l'assumer. Parfois, les valeurs sûres c'est aussi bien, non?
L'album Comedown Machine sort le 25 mars, Je vous laisse avec le clip de You Only Live Once, en souvenir du bon vieux temps,Enjoy... & play it louder!!