Vous l'aurez remarqué, je ne suis pas douée pour répondre aux tags. Je feins l'ignorance ou pire, je zappe complètement. Taguée par ICB, je me suis dit que là... je ne pouvais pas trop y échapper.
01. Lance Weller,
Wilderness
« Pour lui, la tâche première d’un homme était de prendre en charge les personnes qui lui étaient chères et tout ce à quoi il
tenait, et ça, c’était quelque chose que les femmes comprenaient et savaient faire sans qu’il soit nécessaire de le leur dire. C’était une chose que les femmes attendaient de leurs hommes, et
c’était la raison pour laquelle la vie de la plupart d’entre elles était pleine d’un chagrin infini. »
Est-ce que pour toi, les femmes sont des hommes, en mieux ?
Non. A l'instar d'un homme, une femme peut être tout ce qu'elle souhaite et tant pis si c'est un homme.
02. Stéphanie Hochet, Sang
d’encre
« Sans trace, que reste-t-il de soi ? Quelqu’un a demandé un jour : quand fond la neige où va le
blanc ? »
Quel souvenir de toi espères-tu laisser quand tu ne seras plus de ce monde ?
Ce que j'étais et les lectures que j'ai profondément aimé.
03. Claire-Lise Marguier, Les
noces clandestines
« À y regarder de plus près, je me rendais compte que la femme existait dès sa plus tendre enfance, alors que l’homme ne
commençait à émerger que longtemps après la fin de son adolescence. »
Comme le narrateur, penses-tu que la petite fille naît femme mais que le petit garçon devient un
homme ?
Non, c'est même une affirmation dangereuse à mon goût. Parce que les filles sont plus matures, elles peuvent endurer davantage. Simone
de Beauvoir a raison. On ne naît pas femme, on le devient.
04. Jean-Philippe Blondel, 06h41
« On n’imagine jamais que certaines phrases vont rester ancrées, plantées comme des échardes – et qu’elles vont revenir tout
dévaster à certains moments de l’existence. »
Quelqu’un t’a-t-il déjà planté une telle écharde dans le cœur ? À quelle occasion ?
Oui, durant mon enfance.
05. Bernard Marc et Maryse Rivière, Le fracas des
hommes
« J’étais frappé par cette évidence : le monde était peuplé de gens qui étaient fiers d’appartenir à un clan, à un
« bord », chacun étant persuadé de se trouver du « bon » côté. »
Hors de la meute, point de salut ?
Oui, le sien. De la force, beaucoup d'assurance et parfois un prix à payer.
06. Pia Petersen, Un écrivain, un
vrai
« À une époque, il pensait que la littérature contribuait à la construction de la société, qu’elle apportait une vision des
choses. »
À quoi te sert la littérature ?
A avancer, à grandir, à rêver.
07. Herman Koch, Le Dîner
« En définitive, la seule option qui me restait était de démolir radicalement le film de Woody Allen, ce qui était assez
simple : il y avait suffisamment de points faibles à souligner, des points faibles qui n’ont guère d’importance dans un film que l’on trouve bon, mais que l’on peut utiliser en cas de besoin
pour trouver le même film mauvais. »
T’est-il déjà arrivé de te parjurer juste pour ne pas laisser ton interlocuteur avoir le dernier mot ? À quelle occasion
et pourquoi ?
Non mais j'ai bien d'autres défauts tout aussi insupportables.
08. Bertrand Santini et Lionel Richerand, L’étrange
réveillon
« On peut être mort sans avoir disparu ! »
Aimes-tu à croire que les morts qui vivent dans le cœur des vivants veillent sur eux?
Non, je n'en ressens pas le besoin. D'ailleurs, cette pensée me rend triste.
09. Annie François, Bouquiner,
autobiobibliographie
« Un livre emprunté est sacré. L’ouvrir semble déjà une profanation. On le ramène crispé sur son sac comme une pensionnée qui
vient de toucher son mandat à la poste. Toute perte, tout vol seraient pire qu’une catastrophe : un déshonneur (…)
Quoi qu’il fasse, l’emprunteur est toujours un sagouin. »
Considères-tu tes livres comme des objets sacrés ?
Non, au contraire, j'aime l'idée que le lecteur s'approprie les livres. Le sacré est dans ce que les livres nous apportent et pas
l'objet lui-même. La preuve, dans la terreur, ils brûlent les livres en premier.
10. William Wharton, Birdy
« Mon Dieu, ce serait bien ! Juste laisser aller, arrêter de faire semblant, laisser tout sortir, hurler, gueuler comme
Tarzan, escalader les murs ou les renverser, cracher ou pisser ou chier sur tous ceux qui approchent. Mon Dieu, ce serait bon ! Qu’est-ce qui m’en empêche ? »
Et toi, qu’est-ce qui t’en empêche ?
Je donne déjà des coups de gigots imaginaires. Chacun son truc.
11. Steve Tesich, Karoo
« Tout un chacun, je crois, a besoin de temps à autre d’une pause avec ce qu’il est. »
Quelle est la dernière fois où tu t’es trouvé(e) tout simplement insupportable ?
A l'instant, en lisant ta question, un coup de gigot est parti ;-)
Tout le monde semble y avoir eu droit. Non ? Vous savez ce qu'il vous reste à faire...