J'ai été porté hier, samedi, par un intérêt tout particulier pour d'une part assurer les rendez-vous logement et d'autre part me rendre sur le quartier du Bois Cadet et la fête de quartier sur la dalle Robespierre. Une journée scindée donc entre les difficultés, les peurs, les désespoirs de situations sociales extrêmes face à une pénurie de logements... et une animation libérée, joyeuse de quartier avec la recherche de cette joie de partager un territoire et de l'améliorer entre habitants de ce périmètre où nous devons hors de toutes nos obligations penser à nous épanouir. La fête du quartier a été, malgré les derniers assauts de l'hiver, un succès et l'année prochaine verra sans aucun doute une nouvelle édition avec plus de participation, plus de jeux, plus d'offres de réflexion autour de stand... Le travail des services municipaux a été exemplaire, le bénévolat des habitants est également à féliciter. Une fête de quartier qui figure dans nos lignes budgétaires. Une fête où chacun prend part à ce désir de partager, de "voisiner". Les habitants ont bien pu noter ceux et celles qui ne prennent pas part à ce vivre ensemble, il y avait d'ailleurs beaucoup de démonstration de mes voisins pour ma défense toute particulière de l'intérêt général au moment du vote du budget 2013. Je sais combien d'ailleurs l'énergie déployée pour cet intérêt par les habitants eux-mêmes, les membres du bureau de conseil de quartier. On vote pour, tous ensemble, pour que demain nous puissions réinventer notre quartier.
Profitant de quelques heures de repos j'ai mis à contribution mes méninges pour comprendre le sens de cet intérêt particulier que je défendrais dans le quotidien de mon engagement politique auprès des fontenaysiens, auprès des services attachés à ma délégation. Un intérêt particulier au détriment d'un intérêt général qui serait la vertu d'un groupe parti à la conquête d'une ville. Un intérêt particulier attribué au voix "discordantes" et un intérêt général auto sacralisé par un comité des vertueux, des justes. Je dirais qu'il y a comme une confiscation d'une notion au profit d'un intérêt que je qualifie de particulier, effectivement particulièrement attaché à une campagne à venir! Je cherche encore le sens de cette attaque, de cette dénonciation, de cette mise à l'index et de cette citation à la vindicte populaire qui me désigne comme étranger au sens même d'une politique d'intérêt général? Depuis le début de mon mandat je n'ai de cesse de me rapprocher de cet ensemble multiple qui fait la culture à fontenay-sous-bois. Tout mon intérêt se trouve d'ailleurs dans le sens de mon intervention lors des assises de la culture en 2011 où comme socialiste j'étais bien seul. Nous étions trois clairement identifiés! Tout cela est une farce et j'aimerais tant que le socialistes puissent avoir ce ressort de réaction lorsque l'intérêt général de la nation est spolié par l'intérêt particulier d'un ministre du budget. Comme s'en amusaient les fontenaysiens rencontrés lors de la fête de quartier et lors du banquet des retraités à la salle J. Brel qui trouvaient bien curieux les silences des blogs locaux, les pages blanches. Comme Louis XVI qui sur son "agenda" à la date du 14 juillet 1789 et les jours suivants notait qu'il ne n'était rien passé! Il ne s'est rien passé la semaine dernière. Pax d'Ani, pas de Cahuzac, pas de caïmans... et demain, se passera-t-il quelque chose de notifiable? Ce blanc est un déni insupportable.
Hier soir en fin de soirée je suis allé voir le film Outreau l'autre vérité. Je suis sorti de la salle les poings serrés tout au fond des poches. Une colère froide s'est glissée pour entretenir un sentiment de dégoût, de rejet et d'indignation. Ce film qui étrille le pouvoir politique, le pouvoir médiatique est une enquête documentaire à couper le souffle. Je savais, pour l'avoir rencontré à plusieurs reprises, la grandeur de Pierre Joxe, ancien ministre, ancien membre du Conseil Constitutionnel et aujourd'hui avocat au barreau de Paris pour la défense des mineurs. Il témoigne dans ce film. Il est exemplaire tout comme les autres intervenants qui arborent une grande dignité et détricotent ces procès dont ils ont été acteurs.
Fabrice Burgaud, Michel Gasteau, Christine Condamin, Thierry Normand, Didier Wallet, Chérif et Dimitri,...font part à une vérité qui se fait jour et qui est éloignée de l'histoire officielle. Ils témoignent des audiences transformées en foire d'empoigne, des enfants ( victimes ) placés dans le box des accusés faute de place!, des avocats de la défense qui sont le seuls à s'exprimer devant la presse et juge livré au lynchage avec l'assentiment des politiques. Ce film nous éclaire sur un dysfonctionnement de notre institution judiciaire. Sur l'étrange ballet entre politique et information pour faire pression sur la justice.
Je retiens cette étrange déclaration d'un avocat des "acquittés" qui froidement, cyniquement, affirme qu'entre la défense et la vérité il peut y avoir un fossé!
Il faut que ce film puisse être vu à Fontenay dans notre cinéma municipal Le Kosmos.
C'est un appel pour le débat, pour la compréhension d'une mécanique judiciaire. Aujourd'hui des enfants ont été violés, livrés dans un réseau de pédophilie et aucune justice ne leur est rendue. Comme Pierre Joxe j'ai une pensée pour ces victimes. La maltraitance est une actualité. L'intérêt général est de militer pour que ce film, exigeant dans sa forme, puisse faire comprendre qu'il faut remettre la parole de l'enfant à sa juste place. Ce film doit nous permettre de réfléchir sur les effets pervers d ela médiatisation lorsqu'elle condamne les victimes au silence.