Et s’en aller se promener de brocantes en vide-greniers, et parcourir sa ville du sud à la plaine, des bourgeois aux toxicos. Chercher sa place, ne pas la trouver, et avoir envie de prendre la fuite loin, loin de ce jardin d’enfants cerné d’ados sniffers.
Presser le pas, les mains dans les poches, les épaules crispées. Les sentir peu à peu se détendre et ralentir, nouer son pull autour des hanches, remonter ses lunettes noires le long de son nez. Il fait beau. Presque chaud. Les arbres, en silence, se couvrent d’un timide feuillage, qui éclate en bouquet pour bientôt nous abriter.
Et puis s’installer en terrasse, passer sa commande, ôter sa veste. Et allonger ses jambes, basculer son bassin et faire glisser son dos, offrir son visage au soleil et le remercier d’être enfin parmi nous, lui sourire et l’inviter à y demeurer.
Classé dans:humeur