Je suis actuellement en train de lire un essai sur le suicide au Japon : La Mort Volontaire au Japon de Maurice Pinguet.
Au début de ma lecture, j'ai relevé quelques passages que j'ai décidé de vous livrer :
"Le ressentiment ne fournit-il pas, selon Nietzsche, l'énergie nécessaire au travail de la pensée forgeant son idéal?"
Il se pourrait que toute création ait pour socle un sentiment, un affect aujourd'hui jugé négatif, le désir de vengeance par exemple.
"La liberté du sage n'est absolue qu'à s'identifier à la liberté de mourrir."
"Ô mon âme, n'aspire pas à la vie éternelle, mais épuise le champ du possible". Pindare
Je ne peux affirmer que mon âme soit dans une telle disposition.
Plus vite dit : "carpe diem" ?
"Ce malaise, d'où provient-il? Du désarroi idéologique ou de la barbarie économique?"
De l'autre côté du mirroir, s'il y a un mirroir, s'il y a un autre côté.
"Le ciel se vide et l'homme se meurt de la mort de Dieu."
Orphelin inconscient et bienheureux.
"Les sociétés dites primitives nous font parfois horreur par la cruauté des rites de passages (mutilations symboliques, épreuves d'audace et d'endurance) qu'lles imposent à leurs adolescents. Mais nos sociétés modernes[...]ne sont pas moins cruelles par l'absence de ces rites qui voue la jeunesse à l'incertitude _ et par l'effacement des cadres qui assignaient à chaque individu un statut, un rôle, un emploi. Chacun est condamné à chercher en tâtonnant son désir, sa vocation, son devoir, sa vérité, son avenir."
La Barbarie n'a pas été éradiquée par la Modernité, elle s'est trouvé transformée d'une façon assez subtile et perverse qui mériterait d'être explicitée.