S’il parvient à installer une ambiance rétro-futuriste délicieuse, tout en intégrants de nombreuses références au sein de son récit, il propose surtout une construction assez audacieuse, qui passe constamment d’une époque à une autre. Ce découpage en chapitres qui ne respectent aucunement la chronologie oblige le lecteur à multiplier les allers-retours entre les époques (De 1926 au futur intersidéral, en passant par 1958). Ce va-et-vient incessant peut initialement perturber le lecteur, mais sans jamais le perdre car cette construction fractionnée s’avère parfaitement maîtrisée et constitue finalement l’un des attraits de cette bande dessinée.
L’autre point fort est indéniablement le graphisme d’Alexandre Clérisse qui insuffle une modernité indispensable à tout récit de science-fiction, tout en conservant ce côté désuet qui permet de rendre hommage à l’âge d’or du genre. L’exposition universelle organisée à Bruxelles en 1958 est également parfaitement mise en avant, ainsi que l’Atomium, son plus célèbre bâtiment conçu en forme d’atome de fer.
Une belle réussite !